Des frappes israéliennes ont fortement touché l’Iran. Elles ont eu lieu dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin. De nombreux morts sont à contester, comme celle du commandant en chef du Corps des gardiens de la révolution islamique.
Gardien de la révolution
Après trente-huit ans de règne, le début de l’année 1979 est marqué en Iran par l’exil du shah, Muhammad Reza Pahlavi. Cela a lieu à la suite de la révolution iranienne, aussi appelée révolution islamique. Cette révolution de 1979 a transformé l’Iran en république islamique.
Pour protéger le régime islamique nouvellement instauré par l’ayatollah Khomeini, le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) est officiellement fondé. L’ayatollah Khomeini est un des chefs de file de l’opposition religieuse qui proclame que le règne du Shah est une tyrannie. Il deviendra le premier Guide suprême de la République islamique.
L’impact des Gardiens de la révolution
Contrairement à l’armée régulière qui existe en Iran, les Gardiens de la Révolution ont comme mission principale de prévenir les menaces de tous les opposants dans le pays et même en dehors contre le pouvoir du Guide suprême, aujourd’hui Ali Khamenei. Initialement militaire, leur pouvoir s’est petit à petit étendu dans d’autres branches du pays comme dans les secteurs de télécommunication, le secteur pétrolier, l’industrie agro-alimentaire et celui de l’industrie pharmaceutique.
Pendant très longtemps, ils se sont distingués au sein de l’Iran par leur autonomie et un mode de recrutement favorisant la loyauté et la sûreté.
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Le contexte autour de la guerre
En septembre 1980, les Gardiens de la révolution connaissent un engouement majeur et agrandissent leurs troupes. Ils ont été rapidement mobilisés comme force militaire face à l’invasion irakienne. L’armée classique de l’Iran connaît un affaiblissement et est soupçonnée de loyauté envers l’ancien régime de Muhammad Reza Pahlavi.
Issus des couches populaires, les volontaires idéologiques ainsi que des très jeunes hommes peu former militairement étaient engagés par le CGRI. Les techniques de guerre utilisées par les Gardiens de la révolution sont des techniques de guérilla. Ce sont des tactiques de guerre non conventionnelles. Ce groupe a aidé à repousser l’invasion irakienne notamment dans les zones montagneuses.
Un héritage prolongé
La cote de popularité de ce groupe restera très forte et importante notamment entre 2005 et 2013. Les Gardiens de la révolution sont le plus grand groupe d’influence économique en Iran. Ils contrôlent de nombreux ports et aéroports ainsi que certains couloirs de marchandises. Des entreprises dans le secteur du bâtiment, de la construction navale et de la télécommunication leur appartiennent.
En 2018, le corps des gardiens de la révolution islamique st classé comme organisation terroriste par l’Arabie saoudite et Bahreïn. En 2019, ce sont les États-Unis qui inscrivent l’organisation sur leur liste d’organisation considérées comme terroristes. L’Union européenne reconnaît le Corps des gardiens comme une organisation terroriste. Le Canada fera la même chose en juin 2024.
Opération Rising Lion
Depuis 2019, Hossein Salami était le Commandant en chef du corps des gardiens de la révolution islamique. Salami est notamment populaire pour ses discours enflammés et agressifs à l’encontre des États-Unis, d’Israël et de l’Arabie saoudite. Hossein Salami était un pilier essentiel du régime.
Les agences de presse iraniennes Mehr et Tasnim ont rapporté la mort de Hossein Salami ainsi que celle de Mohammed Bagheri, le chef d’état-major iranien. Israël a lancé l’Opération Rising Lion contre l’Iran dans la nuit du 12 au 13 juin. Ce sont plus de 200 frappes contre des sites militaires et nucléaires iraniens qui ont été orchestrées.
L’Iran a averti avoir le « droit légal et légitime » de répondre.