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Qu’est-ce qu’on appelle la « zone de mort » de l’Everest ?

Mardi 18 mai dernier, un guide népalais s’est gravement mis en danger pour sauver la vie d’un alpiniste d’origine malaisienne, qui s’était malheureusement retrouvé dans la « zone de mort » du toit du monde. Mais pourquoi cet endroit précis de l’Everest est-il considéré comme plus létal qu’un autre ?

Il a 70 ans, en 1953, Tenzing Norgay et Edmund Hillary devenaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest. Depuis cette victoire historique, soldée par 32 précédentes années d’échecs, les alpinistes ayant réussi le même exploit, se succèdent, et de nombreux cadavres se sont accumulés sur ce site particulièrement ardu de la montagne.

Les corps emmagasinés dans cette « zone létale », sont tellement nombreux que les évacuer représenterait un grand danger pour ceux qui voudraient essayer de les ramener. Au vu de leur nombre, ils sont laissés sur le flanc de la montagne, dans le creux de leur nouveau tombeau éternel, pour servir de balises de repères aux prochains qui tentent leur chance d’arriver au sommet.

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La « zone de mort » de l’Everest, est considérée comme un espace où le nombre de morts a atteint un triste record, en raison d’une raréfaction critique de l’oxygène, dûe à l’altitude. Cette malheureuse performance morbide ne cesse d’empiler les cadavres, car les touristes qui veulent affronter cette dangereuse aventure, sont de plus en plus nombreux, les étoiles pleins les yeux, et pas toujours préparés à la réalité, parfois terrible, qui les y attend…

Ce pic de « mort » culmine entre 7 000 et 8 000 mètres d’altitude et 14 autres sommets que l’Everest sont touchés par ce phénomène à plus de 8 000 mètres.

Ce surnom lui est donné pour la première fois en 1953, par le médecin suisse Édouard Wyss-Dunant suite à une étude du sujet. La zone est considérée comme létale car elle peut causer la perte de fonctions vitales, un stress immense, un affaiblissement physique, ainsi qu’une détérioration des fonctions corporelles, entraînant des accidents et le plus souvent, la mort…

Sauvetage in extremis

À plus de 8 000 mètres d’altitude, en plein dans la « zone de mort » du sommet du monde, un alpiniste s’était retrouvé coincé et sans issue, en proie à une mort imminente… Mais un courageux guide népalais au grand cœur, a pris son triste destin en main et s’est décidé à lui venir en aide. Par pur excès de bienveillance et d’aide de son prochain, sans rien attendre en retour, il a risqué sa propre vie afin de sauver celle de l’homme en détresse.

Le guide était en pleine ascension avec un client qui lui avait versé la somme pour le moins conséquente de 45 000 dollars pour qu’ils atteignent le sommet de la montagne. Il a décidé, à défaut de tous ceux qui étaient passés devant le jeune alpiniste sans le secourir, qu’il devait mettre un terme à son excursion touristique et renoncer à l’argent, pour la noble cause de sauver la vie d’un homme blessé.

À l’instar d’un héros, le jeune népalais de 31 ans a mis sa propre vie en péril en partageant sa réserve d’oxygène avec le malheureux dans cette zone à hauts risques, pour qu’il aille mieux. Il l’a ensuite porté, malgré sa faible corpulence, pour le descendre de plus de 1000 mètres d’altitude, afin d’atteindre le camp en aval le plus proche, en passant par les pics les plus dangereux de tout l’Everest.

Ses efforts sont récompensés, car il parvient à sauver le Malaisien blessé qui va se faire évacuer du camp en hélicoptère. L’alpiniste sera reconnaissant à vie envers le jeune guide qui a tout risqué pour lui et les deux hommes se quittèrent sur ces mots : « Tu m’as sauvé la vie, tu es un dieu pour moi ».

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À lire aussi : En une semaine, une alpiniste indienne gravit l’Everest deux fois

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