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Qu’est ce qu’on reproche au rugbyman Bastien Chalureau ?

Le deuxième ligne du XV de France appelé dans le groupe des 33 sélectionnés pour pallier le forfait de Paul Willemse est au coeur d’une polémique depuis le week-end dernier. En 2020, il avait été condamné pour violences à caractère raciste. Le joueur s’est exprimé hier soir lors d’une conférence de presse à Rueil-Malmaison.

Retour sur la polémique

Après un tweet de la Boucherie Ovalie rappelant une condamnation datant de 2020 pour des propos racistes, Bastien Chalureau est dans la tourmente.

Pour rappel, les accusations « d’agression raciste » proviennent de la plainte de deux rugbymen contre Bastien Chalureau. Cette plainte est le résultat d’une altercation survenue lors d’une soirée à Toulouse en 2020. Selon des témoins, Bastien Chalureau aurait dit « ça va les bougnoules ? » aux deux hommes qu’il a agressé. Une bagarre avait ensuite éclaté. Le rugbyman avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis en novembre 2020.

Bastien Chalureau a avoué l’agression mais dément formellement son caractère raciste. « Les deux garçons qui l’accompagnaient le soir des faits ont tous les deux confirmé qu’ils n’avaient pas entendu de propos racistes au moment de la bagarre », assure son avocat, Me Antoine Tugas auprès de La Dépêche du Midi. Le joueur a fait appel de la décision, le procès est attendu en seconde instance.

Le député LFI Thomas Portes a demandé ce week-end la non-sélection du joueur pour la Coupe du Monde. Selon lui « On ne peut pas accepter aujourd’hui d’avoir un joueur de rugby en équipe de France qui a été condamné pour des faits racistes. » a-t-il soutenu. Un autre député LFI, François Piquemal a annoncé le 2 septembre sur X (ex-Twitter) vouloir interpeller la Ministre des Sports à ce sujet.

« Je ne suis pas raciste »

Hier soir, Bastien Chalureau s’est présenté devant la presse pour répondre en personne à cette polémique. Une décision prise dans la journée et annoncé non officiellement lors une discussion entre Fabien Galthié et Emmanuel Macron, captée par les micros présents autour du terrain. Le président est venu plus tôt dans la journée rendre visite aux Bleus à cinq jours de leur tant attendue entrée en lice en Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande. « Il doit dire les choses », glissa Galthié au président.

Durant la conférence, Bastien Chalureau a répété plusieurs fois « Je ne suis pas raciste ». En revenant sur les faits qui se sont produits en 2020 il maintient le caractère non raciste de cette altercation, « Depuis le premier jour, j’ai avoué mes erreurs avec la violence et j’ai nié tout propos racistes. Je ne le suis pas, je ne partage pas ces valeurs », a-t-il encore dit. Mais les larmes ont coulé lorsqu’il a parlé de ses proches. Il a confié que c’est pour eux qu’il a demandé à prendre la parole. « Ça ne touche pas que moi, ça touche ma famille », a-t-il dit.

L’affaire a été commentée jusqu’à la présidence de World Rugby, cependant, elle ne semble pas perturber le groupe France. L’entraîneur de l’attaque du XV de France a indiqué à la presse ne pas se laisser surpasser par la situation. « On a eu quelques épisodes, qu’on a assez bien gérés je crois. On accompagne nos joueurs, on discute avec eux, c’est la grande force de notre méthode. Et quand on a traité tout ça, on peut se concentrer sur le rugby. » a-t-il confié. Les Bleus se concentrent à présent sur leur rencontre avec les All Blacks qui se tiendra dans cinq jours.

À lire aussi : Pourquoi l’Espagne a-t-elle été exclue de la Coupe du Monde de rugby ?

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