Nouveau ministre de l’Intérieur, ancien directeur d’une radio locale, ancien directeur artistique du Puy du Fou,… Bruno Retailleau a pourtant été accusé de triche lors d’une émission du jeu télévisé « Intervilles ».
Avant d’être nommé ministre de l’Intérieur dans le nouveau gouvernement de Michel Barnier, Bruno Retailleau a eu une carrière étonnante. Originaire de Vendée, l’actuel ministre est repéré à l’âge de 17 ans par Philippe de Villiers, fondateur du Puy du Fou. Bruno Retailleau est un passionné d’équitation et devient cavalier bénévole pour le spectacle du parc qui se nomme « La Cinéscénie ». Par la suite, Philippe de Villiers confie au futur homme politique la mise en scène du spectacle ainsi que sa direction artistique. Un poste que Bruno Retailleau va occuper pendant 25 ans. Finalement, il sera exclu du Puy du Fou en 2010.
Bruno Retailleau : du Puy du Fou au ministère de l’Intérieur
Malgré son amour pour le milieu artistique, Bruno Retailleau est en parallèle un homme politique bien connu des Vendéens. De 1995 à 1997, il est élu député avant de devenir président du conseil général de la Vendée entre 2010 et 2015. Alors que Bruno Retailleau est membre du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers, il quitte le parti et rejoint l’UMP (devenu Les Républicains) en 2010. En 2014, il est élu sénateur de la Vendée et se présente à la présidence des Républicains en 2022. Il perd au second tour face à Eric Ciotti. Finalement, sa carrière politique va mener Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur. Il est nommé le 21 septembre 2024 par Michel Barnier, le Premier ministre.
Outre sa carrière politique, Bruno Retailleau a aussi dirigé de nombreuses écoles de l’enseignement supérieur. Étonnamment, celui qui allait devenir quelques années plus tard le ministre de l’Intérieur a aussi été directeur adjoint d’une radio locale. En 1985, Bruno Retailleau est le directeur général adjoint de la radio locale Alouette située dans la commune des Herbiers.
L’affaire « Intervilles »
Néanmoins, en 2017, une vidéo refait surface sur le réseau social X. Ressorti par un journaliste du JDD, on assiste à une émission du jeu « Intervilles » dans laquelle Bruno Retailleau participe. Il est alors accusé de triche pour avoir tenté de faire gagner l’équipe du Puy du Fou. Le soir du 2 juillet 1997, 7 millions de téléspectateurs se retrouvent devant le poste de télévision pour regarder l’émission phare de l’été « Intervilles ». Dans cette émission, le Puy du Fou rencontre le Pays d’Ancenis. Pourtant, ce soir-là, les téléspectateurs vont assister sans le savoir à l’un des plus grands scandales de la télévision française.
Alors que l’émission touche à sa fin, les présentateurs Olivier Chiabodo et Jean-Pierre Foucault passent à l’épreuve de culture générale. Afin de faire remporter l’équipe du Puy du Fou, Olivier Chiabodo met sa main sur sa cuisse et fait le chiffre 3 avec ses doigts lorsque la question est posée par Jean-Pierre Foucault. L’équipe du Puy du Fou remporte la question en nommant la réponse numéro 3. Le 21 septembre 1997, l’émission « Arrêt sur images » révèle l’intégralité de la séquence. Une séquence dans laquelle on voit Bruno Retailleau souffler la réponse de la question suivante : « Deux, c’est la deux ». Une affaire que Bruno Retailleau n’a jamais nié mais n’a jamais confirmé.