Député du Loir-et-Cher et ancien LR, Guillaume Peltier a annoncé dimanche matin rejoindre le camp du polémiste Eric Zemmour.
C’est au cours d’une interview aux micros de CNews et Europe1 que l’ex-numéro 2 des Républicains a fait part de sa décision « avec beaucoup de gravité d’enthousiasme« . Pour la présidentielle 2022, Guillaume Peltier a annoncé officiellement se rallier à Eric Zemmour : « J’ai pris la décision de soutenir le seul candidat de la droite, le seul candidat fidèle aux valeurs du RPR, le seul candidat capable de battre Emmanuel Macron parce que capable de rassembler tous les électeurs de droite« . De ce fait, il a déclaré dans la foulée qu’il allait devenir le porte-parole de l’ancien éditorialiste.
Côté LR, la nouvelle n’a pas surpris grand monde. Othman Nasrou, le porte-parole de Valérie Pécresse, a signalé dimanche que « Guillaume Peltier était déjà parti dans les faits, rien de vraiment nouveau (…) Il revient aujourd’hui au point de départ de son engagement politique à l’extrême droite« . Un « retour aux sources » que Christian Jacob avait également pressenti depuis quelques temps. « Alors qu’il n’exerçait plus aucune responsabilité dans les instances de LR, @G_Peltier fait un retour aux sources en rejoignant Éric Zemmour. Par cette décision, il est de fait exclu de notre famille politique et ne peut plus s’en revendiquer » a rapporté le président des Républicains sur Twitter.
De l’histoire à la politique
Né le 27 août 1976 à Paris, Guillaume Peltier grandit dans une famille de classe moyenne. Il effectue ses études à la Sorbonne, période durant laquelle il milite également auprès de l’UNI (Union nationale inter-universitaire). Une fois titulaire d’une licence d’histoire et d’une maîtrise, il lâche ses engagements associatifs après avoir été le lauréat du CAPES (concours de recrutement des professeurs collèges/lycées). Ce dernier enseignera par la suite pendant près de 9 ans au lycée Philippe Lebon à Joinville (Haute-Marne) et à Épernay.
En 1996, Guillaume Pelletier met un premier pied dans la politique. Il adhère au Front national de la jeunesse (mouvement jeune du FN) et est alors chargé de rameuter les jeunes catholiques traditionalistes pour Bernard Antony. Mais l’aventure fut de courte durée puisque seulement quatre ans après, il se trouve un nouveau mentor : Philippe de Villiers. Celui-ci le nomme responsable des jeunes pour le parti de droite Mouvement pour la France (MPF) puis secrétaire général. Trop investi dans sa carrière politique, Guillaume Peltier prend la décision de lâcher l’Education Nationale pour se consacrer à 100% à son parti. C’est ainsi qu’il devient porte-parole du vicomte vendéen pour la présidentielle de 2007.
En parallèle de ses activités principales, il lance également sa propre entreprise de communication politique et d’entreprise : Com1+. Sa société devient alors réputée pour son magazine bimensuel en ligne dans lequel lui et ses employés décryptent les enquêtes d’opinion.
Bonjour l’UMP et les Républicains
Considérant que son histoire avec le MPF est « finie », l’ancien porte-parole se tourne vers l’Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2009 sur les conseils de Xavier Bertrand. À 37 ans, il est nommé conseiller d’opinions et défend le bilan médiatique du candidat à la présidentielle, Nicolas Sarkozy. Juste avant d’intégrer l’équipe de porte-paroles UMP aux côtés de Guillaume Lambert, directeur de campagne, ou encore Emmanuelle Mignon, conseillère stratégique. Au cours de la Fête de Violette de 2012, il prône pour une droite « sociale, populaire et juste« .
En 2015, à la suite d’une défaite cuisante aux élections régionales en Centre-Val de Loire, il devient président du groupe d’opposition au conseil régional. Au premier tour de la primaire présidentielle LR de 2016, Guillaume Peltier affirme son soutien de nouveau à Sarkozy au premier tour et à François Fillon au deuxième tour. L’année d’après, il est élu député dans la deuxième circonscription de Loir-et-Cher (53,93 % des voix), puis finit complètement vice-président des Républicains à l’Assemblée.
Il annoncera officiellement son départ en début 2022 pour rejoindre Reconquête !, le nouveau parti d’Eric Zemmour.