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Repetto entre dans la danse du prêt-à-porter

La maison Repetto s’apprête à faire ses premiers pas (de danse) dans le prêt-à-porter avec le lancement de sa première collection aujourd’hui. Avant que la ballerine ne se transforme en modeuse, un regard sur cette maison raffinée au carrefour de l’opéra et du défilé.

Rose Repetto, sensible aux plaintes de son fils le chorégraphe Roland Petit alors petit rat de l’Opéra de Paris, s’attèle à la tâche de rendre les efforts de ce dernier moins douloureux en lui cousant une paire de pointes. La maison Repetto est fondée en 1947, et constitue rapidement le fournisseur haut de gamme et privilégié de nombreux danseurs et danseuses, à l’instar de Maurice Béjart, Mikhaïl Barychnikov (vu dans la saison 6 de Sex and the City d’ailleurs) ou encore Zizi Jeanmaire. Repetto est la référence en matière de confort mais aussi d’élégance à travers les souliers de danse qu’elle propose. Fort de son implantation à la fois dans le milieu artistique et dans le monde de plus en plus ouvert de la mode des années 1960, la marque tend progressivement à s’imposer dans le cœur des Françaises d’abord qui suivent les traces de pas laissées par les ballerines « Cendrillon » dans lesquelles « BB » crève l’écran dans le film de Roger Vadim Et Dieu créa la femme, suivies par leurs amants qui dans les années 1970 se mettent à désirer les « Zizi » de Gainsbourg (blanches à lacets à l’époque).

En dépit d’une perte de vitesse au cours des années 1990, la maison est rachetée en 1999 par Jean Marc Gaucher (Reebook France) qui lui donne un nouveau souffle et ouvre la voie aux collaborations avec des grands la mode tels que Issey Miyake (2000), Yohji Yamamoto (2002), Comme des Garçons (2004). La marque Repetto représente depuis quelques années maintenant le vivier raffiné de tout ce que l’on fait de mieux en matière de souliers : ballerines de toutes les couleurs, bottes, mocassins, souliers pour homme, et surtout pointes. Dans un décor qui n’est pas sans rappeler l’esthétique des salons de danse et de l’Opéra Garnier, les boutiques offrent ainsi à chaque client une large gamme de chaussures et accessoires de danse (tutus, rubans, justaucorps, etc.).

 La première collection de prêt-à-porter Repetto est sans surprise gage de qualité, de confort et d’élégance. A des produits presque artisanaux fabriqués en France ou en Italie, correspondent un impératif de matières nobles et souples, de couleurs, de lumières. Malheureusement cette collection risque de ne pas être à la hauteur des exigences d’un public fashion. Les créations proposées par Emilie Luc-Duc (Rodier) pour la maison se révèlent en effet d’une triste simplicité voire banalité, et la gamme de prix relativement élevée achève hélas de couler le moral des modeuses qui doivent compter entre 200 et 250 € pour les hauts, 250 € pour les jupes et entre 290 à 420 € pour les robes ! Si acheter Repetto revient certes à se fournir en qualité et sobriété, les premiers pas de la maison dans le pap me laissent perplexe et, pour ainsi dire, vraiment très déçu.

En attendant le 5 décembre où nous pourrons découvrir (et toucher) la collection dans les boutiques Repetto, il est possible d’acheter en avant-première sur le site www.repetto.fr les articles d’une première collection qui, selon moi, est davantage avenue de l’Opéra que petit rat de l’Opéra.

 

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