Les gendarmes étaient déployés ce matin dans Notre-Dame-des-Landes. La ZAD doit subir des opérations d’expulsions qui devraient durer deux jours. Que faut-il retenir de cette journée ?
3 mois après l’abandon du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les forces de l’ordre avaient pour mission de vider la zone à défendre de ses occupants illégaux. Ils étaient 2500 gendarmes. Quel a été le film de la journée ? Que va-t-il se passer désormais ?
Début de l’opération à 3 heures du matin
Les gendarmes ont bloqué les accès principaux à la route 281 aux aurores. Cette « mission de maintien de l’ordre » a pour objet de « déloger les barricades en feu qui ont été installées par les occupants illégaux » selon le ministère de l’Intérieur.
Cette opération doit mettre en oeuvre les décisions de justice, les occupants les plus radicaux sont priés de s’en aller.
Les expulsions ont débuté à 6 heures
Les gendarmes progressent alors vers la ZAD, les occupants filent dans les champs. Les forces de l’ordre procèdent aux évacuations des personnes restantes et démantèlent les lieux de vie, notamment les « fosses noires », et le « lama fâché ». Des heurts éclatent alors, un gendarme est blessé par un tir de fusée de détresse. Les projectiles des Zadistes sont contrés par des armes de persuasion.
Une bonne partie de l’objectif est atteint à 11 heures
« On a été plus vite que l’on ne pensait » déclare la préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein. Lors de ce point-presse organisé dans la mairie du village, elle explique que « sept squats qui ont été démantelés, trois sont en train de l’être. Il n’y avait qu’un squat où se trouvaient six personnes ».
Elle annonce également que les travaux continuent.
La tension monte au lieu-dit des « 100 noms »
Lorsque l’huissier arrive à ce point, une demi-heure après la conférence de presse. Les habitants lui signifient qu’ils ne sont pas informés de l’ordonnance, cela malgré le facteur qui passe régulièrement.
Les occupants affirment alors qu’ils sont en règle. Sur les lieux depuis 5 ans, ils ont entrepris une activité agricole. Un potager, 80 moutons, des ânes… Ils sont pourtant priés de quitter les lieux dans les 10 minutes. C’est alors que les Zadistes reviennent et que la situation s’empoisonne. Ces derniers sont finalement repoussés dans un champ.
Et maintenant ?
Les occupants semblent être sûr d’avoir fait ce qu’il faut pour régulariser leur situation. « Cette expulsion est incompréhensible ! » estime l’association AGIPA, « ses habitants portaient pourtant un vrai projet agricole qui tenait la route ! L’État ne respecte pas sa propre parole ». Environ 80 rassemblements sont prévus ce soir pour soutenir les expulsés. À Nantes, la préfecture fait déjà face aux mécontentements.