Nicolas Sarkozy était de retour ce matin sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin, non sans critiquer ses concurrents et le gouvernement.
Le candidat à la présidentielle de 2012 avait fait son premier passage, il y a près de 4 ans, dans la matinale de RMC. Et le désormais candidat à la primaire de la droite et du centre, était ce matin de retour sur ce même plateau, profitant de cette occasion pour égratigner au passage certains de ses concurrents actuels.
« Je suis dans un combat pour le gagner »
Sans surprise, le candidat à la primaire a été mis devant une de ses contradictions phares. Le Président de la République d’alors avait affirmé, devant le matinalier, qu’il se retirerait de la politique en cas d’échec à sa réélection. Il est revenu sur ses propos de l’époque, affirmant que « ce sont les circonstances qui [l]’ont amené à revenir ». Sans oublier de rappeler « [qu’il est] dans un combat pour le gagner ».
Les circonstances ? Sa famille politique aurait été fragilisée depuis 2012, selon lui, par certains de ses concurrents à la primaire. Il fait ici une allusion implicite au déchirement concernant la présidence de l’ex-UMP, entre François Fillon et Jean-François Copé. Auxquels il ne manque pas d’imputer la faute, en tant qu’ « anciens ministres ».
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« Je ne voterai pas Hollande de gaieté de coeur »
Interrogé sur la grogne policière en cours, le candidat a critiqué le gouvernement. Non sans oublier d’assumer les 12 469 suppressions de postes chez les policiers, pour « faire des économies en temps de crise ». Il propose, tout comme le FN, une « présomption de légitime défense ». En plus de les doter de « caméras » et de « peines doublées » pour les agresseurs des « personnes portant l’uniforme, ou professeurs ». Sur les migrants, Nicolas Sarkozy plaide un tri entre « ceux qu’on doit accepter, et ceux qu’on doit raccompagner ». À noter enfin, son opposition au port du burkini et du voile à l’université.
Sur un éventuel second tour Hollande/Le Pen, il a indiqué, sans concession, qu’il ne voterait pas FN. Pour le soutien à François Hollande, il précise « [qu’il ne votera] pas Hollande de gaieté de coeur ». Tout en se distinguant du FN : « Pour eux l’immigration, c’est une question de principe, pour moi une question de nombre ».
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Source image : planet.fr