Agissant selon les instructions d’une déesse auto-proclamée, une foule dans l’Etat d’Assam en Inde a accusé une sexagénaire de sorcellerie, l’a traînée hors de chez elle avant de la dévêtir puis de la décapiter. Sept personnes ont été interpellées par la police.
« Elle a été décapitée et ses membres découpés »
Le site ndtv.com rapporte que le village où a eu lieu l’agression est principalement occupée par les Karbi, une tribu, mais également par une importante population Santhal.
« Anima Ronghanti, une femme de 35 ans, est la prétendue déesse qui a demandé à la population de se regrouper à un temple local », a déclaré le superintendant de la police Samad Hussain. Elle leur a déclaré que Orang était une sorcière qui porterait malheur au village.
« Suivant ces instructions, la foule s’est précipitée chez Orang, l’a traînée dehors, emmenée près d’un ruisseau local, l’ont déshabillée presque entièrement, et l’ont décapitée », a-t-il ajouté. « Ses membres ont été découpés ».
Plus d’une centaine de femmes tuées
Des membres de la tribu Dongria Kondh accomplissent des rituels sur une femme soupçonnée de sorcellerie / Crédit : indiatoday.intoday.in
Animal Ronghanti a été arrêtée ainsi que son mari, sa grande soeur et quatre autres personnes. L’incident est survenu alors que le gouvernement Assam envisage une loi anti-chasse aux sorcières.
Depuis cinq ans, plus d’une centaine de femmes a été tuée dans des chasses aux sorcières similaires en Inde.
D’après une étude publiée en 2011 par le Dr. Rakesh K. Singh, « ce genre d’évènements arrive généralement dans des endroits où il n’y a presque aucun développement économique, avec peu ou pas d’accès à l’éducation et à la santé ».