Avoir un smartphone nous déconcentre, et réduit nos facultés intellectuelles. De plus en plus de personnes se déclarent addict à leur téléphone. Et les études sur leurs nocivités pour nos compétences se multiplient. Notre téléphone serait-il devenu « le mal du siècle »?
Une étude mené sur 800 personnes
Selon une étude américaine de la McCombs School of Business de l’Université du Texas, un smartphone a portée de main réduit nos capacités cognitives. Les participants ont été invité à deux expériences principales pour tester leurs capacités et leurs dépendances à leurs téléphones.
Dans un premier temps, les cobayes ont dû se concentrer devant un ordinateur afin de réaliser une série de tests. On leur a imposé de mettre leur téléphone sur silencieux. Soit il le plaçait l’écran face contre la table, ou dans leur poche, leur sac ou bien dans une autre pièce. Finalement, ce sont ceux qui avaient éloigné leur téléphone dans une autre pièce qui ont obtenu des meilleurs résultats que les autres.
Smartphone addiction pic.twitter.com/o5ElWHGcK2
— patriziap (@ierogamos) 26 juin 2017
L’étude démontre que lorsque le téléphone est visible, les capacités cognitives des personnes diminuent. Bien que notre inconscient n’y pense pas, le fait de s’imposer à ne pas y penser puise dans nos ressources cognitives. Dans la seconde partie de l’étude, tous les participants ont dû éteindre leur téléphone. Les plus accroc ont bien moins réussi le test intellectuel qui était proposé.
La nomophobie, c’est quoi?
En 2012, une étude britannique montrait que 66% des utilisateurs de smartphones « risquaient de souffrir s’ils devaient être séparer de leur smartphone ». Triste constat, mais l’addiction à nos téléphones est bien réelles et porte même un nom : La Nomophobie. Ce terme vient d’une contraction anglaise « No mobile phobia » et désigne la phobie de ne pas avoir son téléphone à portée de main.
Le smartphone serait-il devenu un prolongement de soi? S’il permet de communiquer avec autrui à toute heure du jour et de la nuit, le Smartphone permet aussi de vérifier des informations et contrôler son environnement. Ne serait-ce que pour se déplacer dans la ville ou écouter de la musique.
Un objet qui a considérablement modifié nos comportements
En quelques années, « l’être en ligne » ou « l’hyper-connecté » a changé notre façon de nous comporter en ville. Le smartphone à la main modifie notre façon de nous mouvoir en société par exemple. Une pratique qui a inspiré l’artiste suédois Jacob Sempler.
Look up, people! Traffic sign for 2015, made by me & @tiismann. pic.twitter.com/DQUASj0bex
— Jacob Sempler (@sempler) 15 novembre 2015
En Chine, un trottoir est même proposé spécialement pour les addict du smartphone.
Pour l’écrivain Français Phil Marso, le téléphone est même un élément de « Déshumanisation ». Il est l’instigateur de « la journée mondiale sans portable » qui se déroule les 6,7 et 8 février. En 2017, le thème était « Le Smartphone : dominateur de nos vies? ». L’auteur souhaite que l’on maîtrise l’outil. Que dans une société de l’immédiat, ne pas répondre à un SMS crée des tensions. Nous recevons des emails constamment venant de nos lieux de travail, bref, nous sommes tous le temps sollicités par ce petit objet qui nous replonge dans notre vie numérique.
Alors, est ce que la solution ne résiderait pas dans la déconnexion? Une bonne digital detox? Dans tous les cas, le smartphone continu à faire l’objet de recherche car « l’hyper-connexion » est un phénomène encore récent.