Ce mardi matin, le député de La République En Marche des Hauts-de-Seine a été placé en garde à vue. Il est notamment visé par une enquête pour fraude fiscale et corruption.
D’après le Monde, le député LREM, Thierry Solère a été placé en garde à vue ce mardi matin à Nanterre. La raison ? Une enquête qui le vise pour fraude fiscale et corruption. Le parquet de Nanterre avait déjà retiré son immunité parlementaire le 11 juillet dernier dans le cadre de cette même enquête ouverte en septembre 2016 pour « fraude fiscale« . Elle a ensuite été élargie aux chefs de «trafic d’influence, corruption, abus de biens sociaux, financement illicite de dépenses électorales et manquement aux obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique».
Des impôts oubliés
2010-2013. Thierry Solère est alors conseiller régional Les Républicains d’Ile-de-France. Il travaille également en tant que conseiller stratégique chez Chimirec, une entreprise privée spécialisée dans la collecte et le traitement des déchets industriels. L’été dernier, Le Canard Enchaîné avait déclaré que le député avait «omis de régler une partie de ses impôts sur le revenu de 2010 à 2013, ainsi que la taxe foncière de la dernière année».
Des soupçons supplémentaires
Le Monde a pu accéder à un «document synthétisant la position du parquet» dans cette affaire. Le quotidien y a notamment appris que Thierry Solère est aussi soupçonné d’«enrichissement occulte» et «de s’être servi de son influence en tant qu’élu local et national pour aider ses sociétés clientes à obtenir des contrats publics ou un agrément des pouvoirs publics», et plus particulière «LNA, un prestataire informatique, Aliapur, une société de recyclage de pneus, ou encore Chimirec».
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Cette affaire a eu des effets sur d’autres personnalités. En effet, soupçonné d’avoir transmis des éléments sur l’enquête, l’ex-garde des Sceaux socialiste Jean-Jacques Urvoas a été mis en examen pour «violation du secret professionnel». Des soupçons que ce dernier a contestés.