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Tim Dup au Festival FNAC Live : des nouvelles de la chanson française 2.0

Tim Dup

Le festival FNAC Live s’est tenu du 7 au 9 juillet à Paris.

On retiendra de cette 7ème édition un joli coup de projecteur sur les labels indépendants, une grande variété de programmation et un cadre idyllique avec l’Hôtel de Ville de Paris en toile de fond.

Trois jours de concerts gratuits entre têtes d’affiches et jolies découvertes. A l’image de Tim Dup, figure montante d’une variété française 2.0 qui a le vent en poupe.

On a pu échanger avec l’artiste à la fin de son concert sur la très impressionnante scène du salon à l’intérieur de l’Hôtel de Ville. Ambiance dorures au plafond et lustres à pampilles.

RVL : Dans quel état d’esprit es-tu au sortir de scène ? Est-ce différent à chaque fois ? Est-ce que le lieu influe sur ton état d’esprit ?

Tim Dup : Oui, c’est complètement différent à chaque fois. Par exemple hier je jouais à Liège au festival Les Ardentes. C’était en plein air, à 16h30 dans une scène ouverte, c’est clair que tu ne donnes pas du tout la même énergie. Du coup c’était un set énergique, un peu axé hip-hop alors que ce soir je me suis dit « Allez, j’essaie d’axer le truc un peu plus sur la chanson avec plus de piano-voix parce que les gens étaient assis », ça s’y prêtait bien. Et ensuite forcément l’endroit où tu joues te met dans des conditions qui en ce qui me concerne font que tu n’as jamais la même impression.

Tu as des infos avant chaque date sur le public, la salle, le lieu ?

Je sais si les gens sont assis ou debout, je connais la capacité de la salle. Le lieu joue aussi, suivant les villes et les régions : le Nord, la Bretagne, c’est souvent un public assez aidant, tu vois ? Ils t’aident sur scène, ils sont vachement spontanés et il y a des échanges qui se créent.

Mais en vrai il n’y a pas de généralités. C’est sûr que là, assis, les gens sont attentifs, ce qui est bien aussi ça te permet de jouer tes chansons tranquille… il vaut peut-être parfois mieux ça plutôt que de ne pas se faire entendre !

Tu étais à New York récemment, quelles sont tes actus ?

J’ai mixé mon album là-bas. Il est fini, il sortira début octobre. J’ai fait mixer l’album par Fabrice Dupont, un français expatrié à New York depuis 25 ans (quatre Grammy Award à son palmarès) qui est hyper doué. Le son qu’il fait m’a plu et je crois que ça me correspond bien.

Comment s’est déroulée la collaboration ?

Il y a eu une première phase qui s’est faite par correspondance, il a tout pré-mixé. Ensuite je suis venu à New York dans son studio, on s’est assis et on a réécouté les titres, je lui faisais mes remarques, il avançait le matin, je revenais l’après-midi, et ça s’est fait comme ça.

Tu connais bien les médias pour les avoir étudiés, est-ce que la musique est un média pour toi ?

Oui dans le sens où elle permet de transmettre un message, surtout en ce qui me concerne. Le message est à la base de ce que je fais parce que j’écris en français et il y a une importance donnée au sens.

Et ensuite parce que j’aime bien raconter des histoires sur ce que je vis, le fait de raconter des histoires porte un message.

La musique au-delà du simple message sonore, c’est aussi une image artistique : quelle identité tu as comme artiste, dans quel genre tu te poses, ce que tu racontes via tes clips ou tes réseaux…

En tant qu’artiste, quel est ton rapport aux médias ?

Pour la sortie de l’EP qui a été joliment couverte, on arrivait vers moi et on me disait « On veut vous parler parce qu’on vous aime bien, parce que ça nous plaît ». Donc forcément tu es dans un truc assez bienveillant.

Ce qui est amusant c’est que tu peux dire des choses et elles vont être interprétées de façon totalement différente.

Par exemple sur mes influences quand on me pose des questions je dis que petit j’ai écouté de la chanson française parmi lesquels Brel, Brassens. En fait j’ai dit « J’ai écouté » et ensuite on me dit « tu es le nouveau ». Genre « J’ai écouté Brel = tu es le nouveau Brel », alors que non, il n’y a pas de comparaison.

Heureusement c’est plutôt à mon avantage, mais en même temps ce sont des trucs un peu idiots à porter parce que je n’ai pas envie de me mettre à des échelles qui pour l’instant ne sont pas les miennes.

 

Interview FNAC Live

Questions FNAC

La dernière fois que tu as été à la FNAC c’était pour acheter quoi ?

J’avais perdu un bouquin, Petite Poucette de Michel Serres. C’est un bouquin que j’aimais bien alors je me le suis racheté.

C’était il y a deux mois. Je n’achète pas beaucoup de bouquins parce que j’ai la flemme de me plonger dedans alors qu’en fait quand je rentre dans un bouquin ça me passionne.

L’ancien slogan de la FNAC c’est « agitateur de curiosité », la dernière chose qui a agité ta curiosité c’était quoi ?

C’est la découverte de Childish Gambino qui m’a assez marqué. Dans l’image, je trouve ça hyper beau et naturel, et la musique quoi ! Il y a un truc qui est ouf, multigenre mais un peu abyssal, c’est de la musique du corps, de la chair et ça me plaît bien, ce truc entre hip-hop, soul. Et ce côté un peu ricain qui fait que si il veut mettre de l’autotune à un moment il met de l’autotune et c’est cool !

Très grosse découverte. Et je me suis dit « Tiens pour moi aussi sur l’album, un peu de vocoder c’est cool. » L’avantage de la voix c’est que tu peux la trafiquer comme un instrument de musique

Il n’y en aura pas beaucoup dans l’album, mais quelques parties, surtout les chœurs.

 

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Questions LIVE

Ton meilleur souvenir de scène ?

Il y en a beaucoup franchement, mais dernièrement peut-être quand même le Printemps de Bourges, ou j’ai ouvert devant 7 000 personnes et ça fait un truc quand même.

Et en même temps il y a des petites salles ou j’ai joué devant 25 personnes et c’était génial aussi !

Après toutes les dates de tournée que tu as fait ces derniers mois, est-ce qu’on s’habitue à la scène ?
On s’y habitue beaucoup, mais il y a aussi un truc de périodicité : si tu tournes beaucoup tu t’habitues beaucoup et t’enchaînes ça un peu naturellement.

Moi en ce moment je finissais mon album donc j’ai une régularité d’une fois toutes les deux semaines, voire une fois par mois. Donc c’est compliqué à chaque fois de se remettre un peu dedans.

J’ai une routine : une demi-heure avant le concert je m’isole, je me chauffe la voix, j’écoute de la musique, je rentre dans mon monde.

Et en même temps il y a tout le temps des différences, par exemple aujourd’hui j’avais un bon coup de barre des voyages de ce mois donc quand tu es fatigué par exemple tu te remets à un peu plus penser, ce qui n’est pas forcément bien. Du coup tu stresses un peu mais c’est cool ! C’est ça qui est kiffant, la scène c’est super différent à chaque fois.

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