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Turquie : un nouvel attentat fait 38 morts

Samedi, un attentat a eu lieu à Istanbul en Turquie, provocant la mort d’au moins 38 personnes et faisant 166 blessés. Cet attentat a été revendiqué par les Faucons pour la liberté du Kurdistan (TAK), une organisation armée kurde.

Les deux explosions retentissent, vers 22h30 heure locale (20h30 heure de Paris), dans le quartier touristique de Besiktas à Istanbul. La première provient d’une voiture piégée visant un véhicule de police. Ces derniers avaient été déployés pour sécuriser le stade de football Vodafone Arena où un match s’était déroulé plus tôt dans la soirée. Un journaliste de la chaîne turque BJK TV et son équipe étaient d’ailleurs à l’intérieur du stade, lorsque retentit la première explosion comme le montrent ces images.

 

 

Moins d’une minute plus tard, un kamikaze équipé d’un sac à dos se fait exploser au milieu d’un groupe de policiers dans le parc voisin de Maçka. Cette attaque a provoqué la mort d’au moins 38 personnes et fait 166 blessés. Un jour de deuil national a été décrété et les drapeaux ont été mis en berne.

Les Faucons de la liberté du Kurdistan

Cet attentat a été perpétré par le TAK, une organisation armée kurde, née d’une scission avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Considérant le PKK trop modéré, c’est en 2004 que Les Faucons de la liberté du Kurdistan se créent, prônant une action plus radicale. Ils ont déjà revendiqué trois attaques cette année : un attentat suicide à Ankara le 17 février (28 morts), une attaque à Ankara le 13 mars (37 morts) et un attentat à la voiture piégée le 7 juin à Istanbul (11 morts).

A lire aussi : Turquie, nouveau foyer du terrorisme ?

Les réactions

Dimanche, les premières victimes de l’attentat ont été enterrées lors d’une cérémonie militaire et à laquelle le président Recep Tayyip Erdogan était présent. Il a parlé de cette attaque comme étant « la manifestation la plus hideuse du terrorisme».
En France, le nouveau premier ministre Bernard Cazeneuve apporte « son soutien au peuple turc ».

Alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan souhaite renforcer les pouvoirs du président, la menace terroriste ne fait que renforcer la démarche en cours. Un projet de loi a d’ailleurs été déposé pour aller en ce sens, et un référendum devrait être organisé au printemps prochain après un vote parlementaire. L’instauration d’un régime présidentiel est contestée par l’opposition qui y voit une « dérive autoritaire ».

A lire aussi : Turquie : les médias et l’enseignement subissent la purge

Crédits photo de Une : AP

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