Selon un sondage Ipsos réalisé pour le Secours populaire, 21% des Français sont en état de précarité alimentaire. Cette tendance touche les classes populaires et les étudiants, mais atteint de plus en plus la classe moyenne également.
Alors qu’Emmanuel Macron présentera un plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté jeudi, le sondage réalisé pour le Secours populaire tire la sonnette d’alarme. En 2017, 3,3 millions de personnes ont eu recours au Secours populaire. Dans plus de la moitié des cas, se nourrir était le premier besoin de ces personnes.
21% de la population française souffre de précarité alimentaire. Ce qui signifie que ce sont des gens qui peinent à manger à leur faim et correctement trois fois par jour. Cette précarité se manifeste de deux manières. D’abord, en quantité. Il arrive de sauter des repas, ce qui implique une baisse d’énergie et un risque de déséquilibre alimentaire. Ensuite en qualité. Manger équilibrer devient un problèmes pour les foyers touchés.
27% des français ne peuvent pas manger des fruits et légumes frais tout les jours. La moitié des français dont les revenus sont inférieurs à 1200 euros par mois exprime des difficultés à se procurer une alimentation variée. Certains parents ne peuvent fournir de repas équilibrés à leurs enfants qu’à la cantine. Or, chez ces français qui gagnent moins de 1200 euros mensuels, plus de la moitié ont du mal à payer la cantine.
Si la tendance est bien présente dans les classes populaires, on la retrouve aussi chez les étudiants. Elle s’impose aussi de plus en plus dans les classes moyennes.
Cependant, la situation nationale va dans le bon sens. Cette année, 48% des français ont pu mettre de l’argent de côté, contre 40% en 2017. Et alors que 19% des français vivaient avec leur compte bancaire à découvert, il sont 14% en 2018.