C’est le neuroscientifique John Mcgrath qui a émis cette hypothèse. Selon lui, la schizophrénie pourrait être due à un manque de vitamine D durant la grossesse. Alors hypothèse vérifiée ou simple théorie ?
La théorie
Une rumeur plutôt répandue affirme qu’“on a plus de chances d’être schizophrène si l’on naît en hiver ou au printemps” dans les pays du nord de l’Europe. En effet, dans ces zones, le soleil est très peu présent durant ces saisons et tout le monde sait que le soleil est un stimulant de production de vitamine D. Mr. Mcgrath en est donc venu à émettre l’idée qu’une carence de cette vitamine due à une diminution de l’exposition au soleil de la mère durant la grossesse, augmenterait les chances du bébé de développer la schizophrénie plus tard.
John Mcgrath est un neuroscientifique renommé en Australie, issue de l’Université du Queensland. Selon lui, il serait possible qu’un taux normal de vitamine D permette également d’éviter des troubles psychologiques durant la croissance. “C’est un désordre trop grave pour laisser passer la moindre idée. Nous devons suivre chaque indice autant que possible, même si certains d’entre eux peuvent être invraisemblables ou inhabituels”, explique-t-il.
Il est donc parti avec une équipe de scientifiques au Danemark où ils ont collecté des données nationales sur les naissances qui ont engendré des schizophrènes entre 1981 et 2001. Ils en ont compté 2601 cas. Ils ont ensuite étudié les résultats des analyses sanguines pour la vitamine D enregistrées à leur naissance et les ont comparés à ceux des personnes du même âge et même sexe, mais qui n’ont pas développé de troubles mentaux.
Le résultat
Ils ont constaté que les individus ayant eu un faible taux de vitamine D dans le sang comptaient pour plus de 8% des cas de schizophrénie au Danemark, un résultat non négligeable.
“La nouvelle étude publiée cette semaine montre que sur un très grand échantillon de bébés danois, ceux qui présentent un déficit en vitamine D à la naissance ont un risque accru de 44% de contracter la schizophrénie à l’âge adulte”, déclare John Mcgrath.
Néanmoins, les résultats de cette recherche ne doivent pas être généralisés car la schizophrénie peut être significativement présente dans certaines régions du monde où le soleil brille plus souvent et plus fortement qu’au Danemark.