Le président de la République, Emmanuel Macron, a reçu collectivement les 8 dirigeants des principales organisations syndicales ce mardi 17 juillet, de quoi renouer avec un dialogue social ?
Ce mardi 17 juillet, Emmanuel Macron a reçu tous les leaders syndicaux et patronaux durant 3 heures. Cette réunion a été l’occasion pour le chef de l’Etat d’annoncer la couleur pour la rentrée 2018 après une année de tensions entre le gouvernement et les syndicats.
La première année du quinquennat d’Emmanuel Macron a été marquée par la volonté de ce dernier d’instaurer un nouveau type de dialogue social. Le président de la République avait choisi de rencontrer individuellement les différents syndicats lors de chaque réforme social ou économique. Les partenaires sociaux comme la CGT ou la CFDT avaient notamment dénoncé une « concertation au pas de charge sans véritable dialogue social ». La majorité des syndicats avait alors fait part du sentiment que le gouvernement entendait leurs critiques mais n’en tenait pas compte comme lors des réformes du code du travail ou de la SNCF.
Lors de son discours du Congrès à Versailles, le 9 Juillet, Emmanuel Macron avait annoncé vouloir « redonner corps à une République contractuelle » et ce, par « une discussion avec l’ensemble des partenaires sociaux », qu’il avait l’intention d’inviter ce 17 Juillet.
A l’issu de cette réunion, les 8 chefs des organisations syndicales et patronales ont reconnu la volonté exprimée par Emmanuel Macron de renouer avec un dialogue social plus traditionnel.
Pour les syndicats patronaux, cette réunion fut un « vrai tournant » selon les termes de François Asselin (CPME), président du syndicat défenseur des PME (petites et moyennes entreprises). Les syndicats réformistes (CFDT / CFTC) ont aussi notifié cette volonté renouvelée de dialogue de la part du président Macron tandis que la CGT a préféré souligner la reconnaissance du manque de dialogue d’Emmanuel Macron l’an passé.
Globalement, tous les partenaires sociaux sont d’accord sur le fait que le président de la République s’est trop abstenu de les consulter. Les 8 organisations ont réclamé que les négociations soient plus larges et ouvertes quant à la création d’une nouvelle allocation pour les chômeurs de longue durée en fin de droit et de la renégociation de l’assurance-chômage.
Reste à savoir si le discours se transformera par un véritable changement de relation entre les partenaires sociaux et le gouvernement.