Alors que les plus grands championnats européens ont repris ou sont sur le point de reprendre, le Premier Ministre demeure ancré sur ses positions : pas de reprise pour la Ligue 1.
Quelques heures après l’intervention d’Edouard Philippe, la Ligue de Football Professionnel a enfoncé le clou jeudi soir. « Il n’est pas question d’envisager un redémarrage de la saison 2019-2020 comme certains s’évertuent à le demander ». Cette réponse s’adresse bien évidemment à Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais. Ce dernier s’évertue depuis plusieurs semaines à vouloir reprendre la Ligue 1 comme nos voisins européens le font ou l’ont fait.
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« Il ne m’appartient pas de me prononcer sur des décisions des ligues et fédérations. Les championnats, pendant deux mois et demi ont été interrompus pour d’excellentes raisons« , a rappelé le Premier Ministre. Toutefois, les clubs pourront reprendre les entraînements collectifs dès le 2 juin. Cela se fera dans le respect des mesures sanitaires strictes.
La décision d’arrêter le championnat est légitime pour la LFP et le Premier Ministre. Mais pas pour le président lyonnais qui veut emboîter le pays des principaux championnats européens.
« Comme des cons ? »
« Comme des cons ? » : voici le titre en Une du jour du quotidien sportif L’Equipe. Des morts forts pour appuyer une certaine frustration de ne pas reprendre la Ligue 1. Cette situation rend perplexe aussi bien les fans de football que les nombreux observateurs. La LFP se justifie en expliquant que « le contexte sanitaire s’améliore mais, le Premier ministre l’a rappelé, la prudence prévaut. Avec les nouvelles annonces du gouvernement, les entraînements vont pouvoir reprendre courant juin et les clubs vont ainsi préparer au mieux la saison prochaine, qui démarrera en août (ndlr : le 23).
Par ailleurs, il faut préciser que les stades restent fermés jusqu’au 21 juin et ne pourront accueillir une partie du public qu’au mois d’août. Cela serait un moindre mal de retrouver à terme des stades remplis de supporters qui poussent leurs équipes favorites.
L’enjeu sera grand pour la Fédération Française de Football et l’instance du football professionnel à l’approche de la saison prochaine.