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Une après-midi dans la peau d’un espion

Garçon qui teste les écrans de contrôle de l’exposition espions

Chargé d’une mission de renseignement pour le compte de VL média, nous nous sommes infiltrés au cœur de l’exposition « espions » à la cité des sciences. Le but de la mission, récupérer des informations sur les méthodes d’espionnage français. L’exposition des métiers très secrets est ouverte depuis le 15 octobre 2019 jusqu’au 20 août 2020.

Nous nous sommes mêlés à la foule pour rester incognito. Initialement prévu pour les plus de 12 ans, les vacances de la Toussaint ont permis à nombre d’enfants de transgresser cette règle. Malgré un afflux de personnes, nous avons réussi à nous infiltrer dans une première salle. C’est à ce moment précis que Marc Lauré, alias Moule à Gaufre du Bureau des Légendes, nous interpelle. Nous venons en tant qu’observateur, nous voilà acteur d’une mission top secret. 

Réunion fictive avec les différents services de renseignements
©exposition espions

La mission : fil conducteur de l’exposition

Moule à gaufre nous informe de la collaboration des différents services de renseignements français. La CNRLT, la DGSE, la DRSD, la DRM, la DGSI et enfin la DNRED nous aiderons dans notre nouvelle tâche. La mission est d’enquêter autour d’une suspicion d’essai nucléaire en République Occidental (pays fictif). Nous partons alors à la collecte d’informations autour de deux suspects. Petit petit, nous en apprenons sur les méthodes utilisées par les agents de renseignements. Nous étudions les comptes des intéressés, observons les bandes de caméra de surveillance. Nous participons également à un interrogatoire, une filature, une mise sur écoute et enfin une introduction au domicile d’un des suspect. 

La volonté de créer des vocations

À travers le déroulement de la mission, nous avons observé différentes techniques de renseignements. Nous avons également pu observer des outils utilisés par les différentes organisations comme un polygraphe (détecteur de mensonges), un imsi catcher (aspirateur à données) ou encore des détecteurs de caméras. Tout cela à travers cinq décors concocter par le Bureau des légendes, dont l’atelier mythique de la série. Nous avons pu avoir le récit d’agents des six organisations à travers 14 interviews. Nous avons aussi appris le déroulement de six affaires, auxquelles les services de renseignement ont participé au cours des 20 dernières années. L’invasion en Irak de 2003, la cyberattaque de TV5 monde en 2015 en passant par l’empoisonnement de Serguei Skripal en 2018. Tous ces éléments permettent d’en apprendre bien plus sur les métiers du renseignement.

 Des enfants sont a la recherche d’indices dans le décor créé par le Bureau des Légendes
©exposition espions

Au cours de cette immersion à la cité des sciences et de l’industrie, nous avons pu accomplir notre mission d’observation. À travers un fil conducteur, nous avons été également plongés au cœur d’une mission de sécurité nationale. Un focus sur les institutions du renseignement français et leurs méthodes de fonctionnement. Un moyen pour le secteur du secret de toucher du monde et de la même occasion de créer des vocations.

Pour plus d’informations concernant l’exposition, rendez vous sur le site officiel.

A la rencontre d’autres espions

A la sortie de l’exposition, nous avons tenté de soutirer l’avis d’autres espions d’une après midi. Une grande majorité est conquise par l’événement : « Ca m‘a permis d’avoir des informations sur comment ça marche ? On se doutait qu’il y’avait de l’espionnage, mais ça change notre manière de le voir ». Précise l’agent Paul Wanschoor. Les propos de Nadia Bourakba vont aussi dans ce sens : « Dans un film on voit juste un acteur qui a le rôle principal, il y a juste une personne. Mais en fait derrière, il y a plein de personnes, c’est quelques chose de très collectif ».

Augustin et Louis, grands fans de la série le Bureau des légendes, ressortent satisfaits de ce qu’ils ont appris : « On était déjà au courant (du fonctionnement des services de renseignements) grâce à la série. Après c’est interessant de voir plus concret. Au niveau des chiffres et d’un point de vue financement. »

Nous avons participé à cette expérience en tant qu’agent mais qu’en est il si les rôles étaient inversés. Devenant victime d’une filature. Les interrogés, n’ayant rien à se reprocher, ne seraient pas forcément déranger. Paul, quant à lui, pousse le propos un peu plus loin : « On va faire un peu plus attention aux réseaux sociaux, on se fait vulnérable. On s’en doutait mais après avoir vu l’exposition, c’est accentué. On peut avoir accès à notre téléphone, on peut avoir accès à plein de choses facilement. Après je n’ai rien à me reprocher non plus mais on a tous une vie privée qu’on veut garder secret sans que tout le monde le sache. L’exposition ouvre le débat entre vie privée et securité pour tout le monde… ».

A lire aussi : « De l’amour » : l’exposition coup de coeur

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Raymond Stephane Journaliste VL-media
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