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Une jeune femme meurt après avoir été ignorée par le SAMU

Naomi, une jeune femme de 22 ans, a été ignorée par une opératrice du SAMU alors qu’elle souffrait de maux de ventre. Un appel glaçant de 3 minutes et 4 secondes a été enregistré, où la jeune maman appelle à l’aide, et l’opératrice lui répond de manière désinvolte.

Un échange téléphonique qui fait froid dans le dos

Jeune maman de 22 ans, Naomi appelle les secours pour de sérieux maux de ventre. Après avoir réussi à appeler SOS Médecins au terme de cinq heures d’attente, la jeune femme a été transportée, encore consciente à l’hôpital. Naomi fait un arrêt cardiaque au nouvel hôpital civil de Strasbourg, et est transférée au service de réanimation où elle meurt à 17h30. Un échange téléphonique entre Naomi et l’opératrice a été enregistré. D’une durée de 3 minutes et 4 secondes, on peut y entendre :

« – Allô… Aidez-moi, madame… – Oui, qu’est-ce qui se passe ? – Aidez-moi… – Si vous ne me dites pas ce qui se passe, je raccroche.

– J’ai très mal, prononce difficile la jeune femme – Oui, eh bien vous appelez un médecin, vous appelez SOS Médecins. –  Je ne peux pas. – Vous ne pouvez pas ? Vous pouvez appeler les pompiers et… - Je vais mourir, interrompt Naomi. – Oui vous allez mourir certainement un jour, comme tout le monde ».

La maman de la victime est choquée

« J’étais effondrée, abasourdie, choquée » s’est exprimée la maman de Naomi pour France Bleu Alsace. « Est-ce que le SAMU est toujours à sa place ou est-ce que c’est SOS médecins qui devient le SAMU ou encore les pompiers ? ». « Si elle avait été prise en charge pendant les 10 minutes où elle parlait, peut-être que Naomi serait toujours en vie ». rajoute-t-elle.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a réagi suite à cette affaire sur son compte Twitter.

Ce drame a provoqué une alerte chez les médecins urgentistes. Deux associations de ce corps de métier ont réagi en envoyant une lettre au Président de la République, afin que ce genre de situation ne se reproduise plus. Elles « partagent la peine de la famille », et se disent « profondément attristées par ce qui s’est passé à Strasbourg ».

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