Il sera bientôt possible de manger de la viande sans culpabilité. En effet, le docteur Mark Post, chercheur néerlandais de la ville de Maastrich, est parvenu à fabriquer un steak de bœuf à partir de cellules souches, sans pour cela recourir à l’élevage ni au sacrifice d’aucun animal. Pour cela, il a utilisé des cellules de muscles de bovins cultivés dans du sérum fœtal de veau. Un véritable « steak éprouvette » ! Une découverte qui devrait révolutionner notre rapport à l’alimentation. De nombreuses associations destinées à protéger les droits des animaux se disent ravies, comme la Peta, déclarant récemment que la viande artificielle serait un « don du ciel » car « les millions d’animaux d’élevage abattus chaque année serait ainsi épargnés. ». Un avantage qui n’est pas le seul. Cela aurait un impact non négligeable sur l’environnement , réduisantl’empreinte écologique de la production de la viande de.60 % . De quoi nous faire rêver d’une société future plus pacifique et un peu moins polluée, où nous pourrions manger un hamburger sans penser à l’animal et aux horribles conditions dans lesquelles celui-ci a vécu avec une pointe de culpabilité.
“Au début, on la trouvera un peu fade, reconnaît cependant le professeur. Je crois qu’on va devoir travailler sur la saveur.” En effet, il ne faut pas oublier qu’en marchant, un bœuf « muscle » sa viande, gage de goût. Exploit, vous en conviendrez, quelque peu difficile à effectuer pour une cellule. Mark Post estime que les consommateurs ne l’achèteront pas à moins que ce « steak du futur » ait l’apparence exacte de notre steak actuel. Son but va donc être de tenter de tout faire pour le rendre similaire à un steak normal. Mais ceci devrait prendre 15 à 20 ans…
Second problème : le prix. Cet hamburger d’un genre nouveau coute pour l’instant quelques non négligeables 250 000 euros. Un prix qui devrait cependant se démocratiser jusque dans nos assiettes. Bref, nous avons encore un peu à attendre avant de déguster un hamburger fait de cellules…. Les avis sont partagés sur l’intérêt d’une telle innovation.
Si certains y voient la venue d’une ére meilleure pour les droits des animaux, d’autre au contraire s’effraient de la possibilité d’un monde ressemblant à celui de « Soleil vert ». Ils devraient cependant se souvenir que nos méthodes d’abattage à la chaîne d’aujourd’hui ne sont guère plus naturelles… et surtout bien plus inhumaines.
Leïla Cassar