Des polonais partisans de l’extrême-droite ont manifesté dans les rues de Varsovie le mercredi 11 novembre alors que la Pologne célébrait son indépendance.
Le mercredi 11 novembre, des partisans d’extrême-droite ont défilé dans les rues du centre de Varsovie en Pologne alors que le pays célébrait sa fête nationale de l’indépendance. Des heurts se sont produits entre les manifestants et la police alors que le maire de la ville Rafal Trzaskowski avait interdit cette manifestation à cause de l’épidémie du Covid-19. Ce sont pourtant des milliers de manifestants qui se sont retrouvés dans les rues, à pieds, en moto ou en voiture en scandant : “Dieu, patrie, honneur !”
Récemment, les rues de Pologne était déjà pleines de manifestants qui se mobilisaient pour le droit de l’avortement. Un arrêt avait été déposé par le Tribunal constitutionnel le 22 octobre pouvant mener à rendre l’interruption volontaire de grossesse (IVG) illégale. Un mouvement de grève des femmes pro-IVG s’est alors mis en place. Les protestations et le mouvement cesse lorsque l’arrêt est retiré, signant une victoire pour les pro-IVG mais une défaite pour les anti-IVG.
A l’occasion de la fête nationale de l’indépendance le 11 novembre, des partisans polonais d’extrême-droite ont alors décidé d’aller à leur tour manifester pour contester des choix pris par le gouvernement. Des voitures et des motos étaient décorés par des drapeaux polonais pour l’occasion tout comme les manifestants marcheurs.
La police a cherché à faire disperser la foule à cause du risque de contamination alors qu’une grande partie d’entre eux ne portaient pas le masque mais sans résultat. La situation devient alors violente lorsque la police tire des balles en caoutchouc dans la foule qui leur aurait lancé des pierres et des pétards. Un ou plusieurs manifestants ont également mis le feu à un immeuble sous prétexte qu’un drapeau LGBTQI+ et qu’une banderole venant du mouvement de grève des femmes étaient aux fenêtres.
Lors du défilé et des heurts, plusieurs policiers auraient été blessés. Il semble que l’ordre soit de nouveau rétabli tandis que le passage a été dégagé pour laisser passer les transports urgents comme les ambulances.