Après deux journées de garde à vue, l’homme d’affaire Vincent Bolloré a été mis hier en examen. Soupçonné de « corruption d’agents publics étrangers », que risque-t-il réellement ?
Rappel des faits
Vincent Bolloré est soupçonné d’avoir utilisé sa filiale de communication, Havas, pour faciliter l’accès à la présidence de dirigeants africains. En effet, les deux juges en charge du dossier estiment que le groupe pourrait avoir favorisé les élections des présidents du Togo et de la Guinée. En échange, Bolloré s’assurait l’attribution de concessions portuaires dans ces pays, dans le cadre de son activité de gestionnaire de terminaux de conteneurs.
Vincent Bolloré encoure de la prison ferme
Vincent Bolloré a été mis en examen ce mercredi pour des faits de « corruption d’agents publics étrangers », de complicité « d’abus de confiance » et de « faux et usage de faux ». Pour les faits de corruption, l’homme d’affaires encoure jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. Vincent Bolloré n’est pas le seul à avoir été placé en garde à vue. D’autres cadres du groupe sont également entendus par la police. Parmi ces derniers, on retrouve Gilles Alix, le directeur général du groupe et Jean-Philippe Dorent, le responsable du pôle international de Havas.
Vincent Bolloré a été mis en examen pour « corruption d’agent public étranger », « complicité d’abus de confiance » et « faux et usage de faux ». Il n’a pas été placé sous contrôle judiciaire.https://t.co/tehSQ6tohX
— Le Monde (@lemondefr) 26 avril 2018
La riposte du groupe
Le groupe a « formellement » démenti avoir transgressé la loi. Il a néanmoins admis être ciblé par une enquête relative à des facturations de prestations en Guinée et au Togo en 2009 et 2010. Dans un communiqué, le porte-parole du groupe a riposté. « Vincent Bolloré (…) pourra enfin avoir accès à ce dossier dont il n’a jamais eu connaissance et répondre à ces accusations infondées ».
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