Le mois de janvier lance officiellement la saison des défilés, laquelle aura commencée par la Fashion Week Homme. Premier arrêt : Londres.
Vivienne Westwood
Pour cette collection, la créatrice Britannique n’a pas fait défiler ses modèles, mais les a mis en scène dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Vivienne Westwood, créatrice engagée et provocatrice, explique que la collection “has got a theme of war running through it”. Cabans, vestes épaisses, imperméables, munition en bandoulière… Les vêtements évoquent en effet un univers militaire. Le maquillage aussi : certains mannequins ont le visage maquillé façon ‘’camouflage’’. L’univers de l’armée se retrouve jusque dans le décor : fauteuil en forme de Jeep, sacs en toile de Jute familiers des terrains de guerre…
Le bleu, le jaune et le drapeau de l’Union européenne, sont autant de références au Brexit. Un autre genre de guerre qui se joue actuellement entre les pays de l’UE et le Royaume-Uni…
3.1 Phillip Lim
La ligne directrice de chaque collection homme du créateur est le ‘’mix and match’’. Doudounes longues, superposition de vêtements, chaussettes épaisses. On retrouve ici ce principe appliqué aux vêtements d’extérieur. Plutôt logique quand on y pense, puisqu’il s’agit de la collection automne-hiver pour la saison prochaine.
Une certaine douceur émane de la collection, dont les couleurs pastel et les formes amples mais pas démesurées, permettent de facilement l’imaginer portée.
Craig Green
De l’avis des experts, le but du défilé de Craig Green est d’intriguer les spectateurs. De faire des choses qui n’ont pas à priori de sens, qui échappent à toute logique. Pari réussi.
L’inspiration derrière cette collection serait liée à l’enfance. Il explique à propos d’une parka de laquelle pend une multitude de bouts de corde : “it’s like when you’re a kid, and you imagine a tent can fly. They’re like human tents.”
Deuxième source d’inspiration : l’armée. Et la façon dont le monde militaire formate les hommes, ‘’les moules’’. Le créateur a donc, assez littéralement, mis ses modèles dans des moules. Ou plutôt dans des cadres, faits de bois et de plastiques. Deux sources d’inspiration drastiquement opposées donc.
L’exemple parfait de comment une collection qui peut sembler a priori absurde est, en réalité, pleine de sens.
Charles Jeffrey Loverby
À première vue, ce défilé est davantage un show avec costumes qu’une présentation de vêtements. C’est là la spécialité de Charles Jeffrey Loverboy. Connu et reconnu pour faire de véritables spectacles de ses défilés et pour avoir réinsufflé un peu de folie dans la mode. Mais, il a cette fois-ci, voulu exprimer quelque chose de plus profond : la réalité de ce qu’est grandir en étant gay.
Ces vêtements exubérants, parfois effrayants, sont le reflet de la violence qu’il a dû subir enfant. D’ailleurs, un livre a fortement inspiré cette collection : The Velvet Rage: Overcoming the Pain of Growing Up Gay in a Straight Man’s World.
La tristesse des regards, les visages cachés par des maquillages comme s’ils portaient un masque, des vêtements trop grands, trop larges pour les modèles qui les portent… Autant de manières de refléter la douleur et le harcèlement : “There’s growing pains, yes. It’s what you feel from being bullied when you’re young, for being gay.”
Charles Jeffrey Loverboy est de ces créateurs, comme Alexander McQueen avant lui, qui font des défilés bien plus que de simples présentations de vêtements.