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« Votez pour faire d’Assas, une université d’excellence! »

Candidat sur la liste du Mouvement des Etudiants (MET) aux prochaines élections étudiantes de l’Université Paris II Panthéon-Assas, Thibault Burnier invite les étudiants à se mobiliser lors des élections du 28 mars pour promouvoir l’excellence et l’insertion professionnelle, ainsi qu’un cadre de vie de qualité pour donner à Assas, le rayonnement sur la scène universitaire internationale qu’elle mérite.

 

Radio VL: Bonjour Thibault Burnier, merci d’avoir bien voulu répondre à nos questions. Pour commencer, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour à tous, je suis étudiant en deuxième année de Droit à Assas, je fais également le cursus « Collège de Droit » qui est un diplôme d’université qui se fait en 3 ans que j’ai commencé l’année dernière et je suis candidat pour le MET, Mouvement des Etudiants, au Conseil d’Administration pour les élections du 28 mars.

Vous êtes candidat pour le MET, de quoi s’agit-il?

Le MET est un mouvement étudiant présent au niveau national, représenté au CNESER, le conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui est consulté par le gouvernement pour chaque grand projet de loi sur l’enseignement supérieur, le MET, c’est aussi une présence au quotidien dans toutes les facs, toutes les écoles de France, présent au CA (Conseil d’Administration et au CEVU (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire) à Assas. C’est un mouvement qui a été créé en 2010, qui est la branche étudiante de l’UNI (Union Nationale Inter-universitaire) qui défend 3 axes prioritaires que sont l’insertion professionnelle, des diplômes de qualité et atteindre l’excellence.

Quelles sont les principales lignes directrices de votre programme pour cette élection à Assas?

Il y a trois priorités majeures comme cela est repris dans notre tract, la poursuite de l’excellence est la première d’entre elle, on a la chance d’être à Assas qui est la première fac de droit en France d’avoir des diplômes de qualité qui sont connus et reconnus à l’international dans les entreprises. Afin de continuer dans cette voie, nous souhaitons développer les échanges internationaux, notamment en demandant le rétablissement du partenariat qui existait entre Assas et Cambridge. L’insertion professionnelle et le mérite sont aussi des points clé, valoriser l’expérience acquise lors des études notamment en favorisant les stages par l’octroi de points supplémentaires en rendant un rapport de stage. Enfin, le troisième axe majeur, améliorer les conditions d’études, à titre d’exemple, la bibliothèque du centre Assas ferme vendredi à 19h, le samedi à 17h, ce qui prive les étudiants de ce lieu de travail privilégié, nous proposons d’étendre ces horaires d’ouverture jusqu’à 21h du lundi au samedi.

Quelle est la marge de manœuvre des élus étudiants au sein de ces instances? Disposent-ils d’un réel pouvoir pour faire changer les choses?

C’est une question qui nous est régulièrement posée, beaucoup d’étudiants se disent que les élus ne servent à rien, qu’ils n’ont pas de pouvoir, pourtant c’est faux, il y a 5 élus étudiants au Conseil d’Administration, c’est vraiment l’instance centrale de l’université, notamment depuis la loi LRU sur l’autonomie des universités, c’est au sein de ce conseil qu’on vote le budget de l’université et sa répartition, mais il s’y déroule également l’élection du président de l’université qui dispose de larges prérogatives. Avec la présence de ces 5 élus étudiants, le poids des étudiants au Conseil d’Administration n’est pas négligeable! Il y a également le CEVU qui lui a pour rôle d’émettre des avis sur toutes les questions relatives à la pédagogie telles que les questions relatives au contenu des diplômes, aux modalités des examens. Au CEVU, il y a 12 élus étudiants qui siègent au sein de ce conseil où est présent des représentants du personnel et du corps enseignant, les représentants des étudiants ne sont pas majoritaire, mais ils peuvent infléchir dans telles ou telles directions, c’est par exemple au CNOUS et au CNESER  qu’a été voté l’octroi du 10éme mois de bourse.

On peut observer une faible participation des étudiants à ces élections. Est-ce que vous pensez que la communication faite autour de ces élections étudiantes est suffisante?

Il est vrai qu’il y a globalement une faible participation des étudiants à ces élections, même si Assas fait plutôt bonne figure avec 10% de taux de participation alors qu’en moyenne, elle ressort autour de 7% au niveau national. Je pense qu’il y a un manque de communication, notamment par l’université, car si aujourd’hui les étudiants sont au courant de l’existence de ces élections, c’est uniquement grâce aux associations, qui par l’intermédiaire des tracts, arrivent à communiquer aux étudiants des véritables enjeux de ces élections. L’administration fait peu d’effort, la communication se résumant à quelques affiches et quelques mails, bien que des débats entre associations soient organisés, dont le prochain a lieu lundi prochain au centre Assas à 17h, la participation des étudiants à ces débats est relativement faible car ils ne sont pas ou peu informés de leur existence.

De nombreuses associations se présentent à ces élections, pourquoi voter pour le MET?

Le vote pour le MET s’impose à tous ceux qui veulent qu’Assas poursuive la quête de l’excellence, se maintienne en tant que première université de Droit en France. Le MET est la seule association qui défend l’excellence et la promotion de l’image de la fac à l’international avec des cursus reconnus, l’amélioration des conditions d’études et de l’insertion professionnelle, puisqu’aujourd’hui avoir un master ne suffit plus pour trouver un emploi de qualité correspondant vraiment à notre formation. Garantir l’égalité des chances face à l’égalitarisme, c’est offrir à chacun la possibilité de réussir, peu importe d’où qu’il vienne, avec pour seules conditions du succès son travail et sa volonté.

Face à d’autres associations apolitiques qui n’ont pas vraiment de projet sur le long terme, face à un syndicat comme l’UNEF qui veut niveler vers le bas notre université, voter pour le MET, c’est voter pour l’université d’excellence.

On sent bien que vous insistez sur l’excellence, qui est la priorité n°1 dans votre programme, pensez-vous que l’image de marque d’Assas ou des universités en général en France souffre de la concurrence notamment de ces grandes écoles, ou même de Sciences Po?

C’est vrai qu’on oppose souvent d’un côté l’université face aux grandes écoles et Sciences Po, il y a parfois une véritable concurrence dans certains domaines qui s’accentue par le fait que moins de moyens sont alloués aux universités qu’aux grandes écoles. Mais avec des projets comme celui qui s’est fait à Assas par le président Louis Vogel, soutenu par le MET, sur la création de filières différenciées, de diplômes d’université, on peut citer à Assas par exemple, l’existence de l’Institut de Droit des Affaires (IDA) ou le Collège de Droit auquel je fais partie prolongé par l’Ecole de Droit, qui permet pour concurrencer ces grandes écoles ou Sciences Po qui forment des étudiants qui vont ensuite faire des carrières juridiques, passer le concours du barreau alors qu’ils n’ont pas vraiment de formation juridique dès le départ, il y a des universités comme Assas qui proposent ces cursus, ouvert à tout le monde dès la première année, c’est vrai qu’il y a une petite sélectivité au début qui est nécessaire, sauf qu’à la différence des grandes écoles, il suffit de satisfaire aux conditions d’admissions et avoir les notes suffisantes pour y rentrer, même en cours de cursus pour les plus méritants, et y rester. C’est au travers d’innovations comme celle-là, qui se développent de plus en plus qu’on pourra rehausser l’image de l’université française, encore plus en Droit qui est une spécificité de l’université.

Comment percevez-vous cette Assas de demain?

On peut observer, notamment avec le programme des Idex (Initiative d’excellence) soutenu par le MET qui permet l’émergence de grands pôles universitaires avec notamment la participation d’Assas au PRES Sorbonne Universités (pôle de recherche et d’enseignement supérieur) qui regroupe Paris IV et Paris VI qui a permis d’obtenir de nouvelles subventions s’ajoutant aux sommes consacrées aux universités par le Grand Emprunt de 2010, qui ont servis à rénover le centre Assas (modernisation du mobilier, création d’un restaurant universitaire, d’une salle de sport, cela participe à la compétitivité de nos universités face aux facs anglaises ou américaines mais aussi les grandes écoles françaises. Moi demain, je vois une Assas forte, une Assas grande qui aura une place de plus en plus prépondérante sur la scène internationale.

Un mot à ajouter?

Nous invitons les étudiants à venir nombreux pour voter à ces élections, il ne faut pas oublier que le droit de vote est aussi un devoir bien que cela ne soit pas une obligation. Le MET Assas incarne les ambitions des étudiants d’Assas qui visent l’excellence. On n’a pu le voir récemment avec le projet de suppression de l’impression des fiches de TD, qui d’abord a constitué à réduire le nombre d’exemplaires de 35 à 20 par TD, pour la supprimer totalement à terme en invoquant le respect de l’écologie, les associations, notamment le MET Assas par l’intermédiaire de pétitions en ligne se sont mobilisés contre de telles mesures, des fois les étudiants ne s’en rendent pas vraiment compte, les conseils semblent loin, pourtant ils prennent des décisions qui vont vraiment impacter leur vie à la fac au quotidien, et s’il y a peu de participation, cela veut dire qu’il y aura des élus qui vont représenter les étudiants alors qu’en fait, ils ne représentent qu’une minorité d’étudiants et n’auront que peu de légitimité pour peser au sein des conseils, pour influer sur les grandes décisions qui vont être prises.

Propos recueillis par Christophe-Charles Crépin

 

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