Cinq mois après avoir annoncé des nouvelles conditions d’utilisation pour Whatsapp,la maison-mère Facebook lâche du lest face aux utilisateurs mécontents. Au 15 mai, il sera toujours possible d’utiliser l’application sans accepter les conditions d’utilisation, mais pas pour longtemps…
Whatsapp compte aujourd’hui plus de 2 milliards d’utilisateurs. Pas étonnant qu’une réforme de l’application sur le partage des données personnelles fasse du bruit. Début janvier, Facebook annonçait que le compte des utilisateurs serait bloqué si ces derniers n’acceptaient pas les nouvelles conditions d’utilisation, en vigueur le 8 février.
Face au tollé que cela avait provoqué, la date avait été repoussée au 15 mai. À quelques jours de l’échéance, Facebook a décidé de faciliter la transition pour les utilisateurs et de ne pas – tout de suite – bloquer l’accès à Whatsapp. Comme expliqué sur leur site, cela se déroulera en plusieurs étapes.
Tout d’abord, durant quelques semaines, votre compte Whatsapp ne sera pas bloqué si vous refusez la mise à jour. Une notification sera présente de temps en temps pour vous y inciter.
Ensuite, il sera impossible d’accéder à la liste de discussions. Les appels téléphoniques entrants et sortants seront, eux, toujours possibles. Pour répondre aux messages, il faudra activer les notifications et cliquer sur cette dernière pour ouvrir la discussion.
Enfin, l’application n’autorisera aucun appels entrants, aucun messages, aucune notifications. L’application deviendra caduque.
Bien évidemment, il sera possible à tout moment d’accepter les conditions d’utilisation pour revenir à la normale. Whatsapp a également indiqué qu’il était possible de sauvegarder et d’exporter ses conversations.
Quelles sont ces nouvelles conditions d’utilisation ?
Tout ces démarches viennent du fait que l’application n’est pas assez rentable pou Facebook. En effet, sans publicités, les seuls revenus venant de Whatsapp viennent de la facturation des entreprises qui envoient des messages à leurs clients. Pour 2021, Facebook va développer Whatsapp sur le modèle de l’application chinoise WeChat, c’est-à-dire d’en faire un outil de communication pour gérer les relations entre les marques et les consommateurs, de la communication aux transactions.
En acceptant la mise à jour, Facebook a donc accès aux informations de profil. Elles comprennent le nom, prénom, numéro de téléphone, adresse IP et les données relatives aux transactions réalisées via la messagerie.
Cependant, en Europe et au Royaume-Uni, la loi empêche Facebook de traiter les données collectées pour ses autres entités. Impossible, donc, d’utiliser ces données pour en faire de la publicité ciblée.
Finalement, Facebook a annoncé que les conversations seront toujours cryptées de bout en bout : « La mise à jour n’a pas d’impact sur la confidentialité des messages. »