Bientôt le jour zéro. Le Cap, capitale d’Afrique du Sud, connaît sa plus grande période de sécheresse depuis un siècle. Pour éviter la couper du robinet, l’ingénieur Nick Sloane a une idée.. “délirante” : puiser de l’eau dans les icebergs, situés à quelques 2 000 km des côtes.
Va-t-il sauver son pays de la pénurie ? Nick Sloane en a bien l’intention. Pour faire face à la période aride que connaît actuellement l’Afrique du Sud, le Capitaine prévoit de partir à la pêche.. aux icebergs.
Son objectif : récolter les 100 millions de tonnes d’eau que peut contenir un de ces blocs de glace. Un moyen extravagant, mais ingénieux, pour ressourcer les 4 millions d’habitants du Cap, capitale d’Afrique du Sud.
Son plan : envoyer des drones en repérages, appuyés par des images satellitaires, pour trouver la pépite de cet or bleu. Le reste de l’opération, un poil plus difficile à accomplir, sera de ramener ce bout de banquise, de 1000 mètres de long sur 500 de large, jusqu’à bon port. Pour y arriver, son plan n’est on ne peut plus simple : le faire tirer par un remorqueur dans un tissu isolant.
Aberrant, oui, mais pas insensé. Le marin, fondateur de Sloane Marine, ne compte pas entreposer son glaçon dans le désert africain. Il a déjà prévu l’emplacement : la baie Sainte-Hélène, à 150 km de l’Afrique du Sud. Là-bas, la température avoisine les 12°C, et les courants l’empêcheront de voguer au large.
Une fois arrimé, la récupération de l’eau douce pourra commencer. Pendant un an, une soucoupe sera mise à disposition pour récolter le liquide. Selon le Sud Africo-Zambien de 56 ans, près de 150 millions de litres pourraient être rapportés chaque jour au port du Cap.
Pour quels coûts ?
160 millions de dollars par bloc de glace. Un prix qui laisse le maire du Cap assez perplexe : “Il semble que le recours à la nappe phréatique et les projets de désalinisation soient moins chers ou d’un coût équivalent ». « On s’interroge aussi sur la faisabilité d’injecter l’eau de l’iceberg dans notre réseau de distribution », explique-t-il à l’AFP
Dans tous les cas, il va falloir trouver une solution pour éviter le scénario-catastrophe en Afrique du Sud. Les Captoniens ne pourront pas compter sur les précipitations attendues en 2018. Aujourd’hui, le gouvernement appelle chaque habitant à ne pas dépasser les 50 litres de consommation d’eau quotidienne, soit l’équivalent d’une douche de trois minutes.