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5 dates clés dans l’Histoire des droits des femmes en France

Ce 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes. Les femmes se sont toujours battues pour leur droits. Mais c’est au XXe siècle que des changements ont commencé à s’opérer.

Depuis Olympe de Gouges, autrice de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, nombreuses ont été les évolutions concernant les droits des femmes. Droit de vote, IVG (interruption volontaire de grossesses), contraception ou encore parité politique, des grands noms féminins ont pu octroyer aux citoyennes des droits qu’elles n’avaient pas auparavant. Revenons sur cinq dates clés dans l’Histoire du combat des droits des femmes en France.

1944 – Le droit de vote et d’éligibilité aux femmes

« Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions de l’homme. » Grâce à cette ordonnance signée le 21 avril 1944, le général De Gaulle a élargi le droit de vote aux femmes. En France, cela faisait plus de 150 ans que des mobilisations civiques à ce sujet s’exercaient. Les femmes ont pu voter pour la première fois le 29 avril 1945, lors des élections municipales.

1967– Loi Neuwirth qui autorise la contraception

Le député Lucien Neuwirth rédige en 1966 une proposition de loi visant à autoriser et à libéraliser le recours à la contraception. Il voulait abroger la loi du 31 juillet 1920. Ce texte réprimait à la fois l’avortement et toute contraception pour repeupler le pays après la Première Guerre mondiale. La proposition de la loi Neuwirth est finalement votée en deuxième lecture à l’Assemblée le 14 décembre 1967. Elle est définitivement adoptée par l’Assemblée et le Sénat le 19 décembre 1967. Le 28 décembre suivant, elle est promulguée par le général de Gaulle. Aussi appellée « Loi relative à la régulation des naissances », la loi Neuwirth met en place une législation autorisant la fabrication et l’importation de moyens de contraception. La loi autorise aussi leur vente exclusive en pharmacie sur ordonnance médicale, avec autorisation parentale pour les mineures.

1975 – Autorisation de l’IVG

Avant 1975, en France, les femmes enceintes souhaitant interrompre une grossesse non désirée n’avaient d’autre choix que de se tourner vers des solutions clandestines et artisanales. Le droit à l’avortement n’est alors pas seulement une question de féminisme, mais aussi de santé.

En novembre 1974, Simone Veil, ministre de la Santé dans le gouvernement de Jacques Chirac, présente devant les députés son projet de loi pour la légalisation de l’avortement. Le 17 janvier 1975, la loi Veil dépénalise l’IVG pour une période probatoire de 5 ans. Elle permet à toute femme enceinte de demander à un médecin ou à une sage-femme l’interruption de sa grossesse sans avoir à fournir de justification

1983 – Loi Roudy sur l’égalité professionnelle

Le 3 mars 1983, Yvette Roudy, ministre déléguée chargée des Droits de la Femme, présente un projet de loi visant à instaurer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. La loi Roudy entre en vigueur le 13 juillet 1983.  Cette loi réaffirme le principe de l’égalité dans tout le champ professionnel (recrutement, rémunération, promotion ou formation). Elle vient consolider les précédentes loi concernant l’égalité au travail entre les hommes et les femmes.

Yvette Roudy, Ministre des droits de la femme lors d’un reportage de l’INA, publié le 03 novembre 1982.

La loi Roudy précise et modifie les dispositions législatives de 1972 et de 1975 en supprimant la notion de « motif légitime » d’une quelconque discrimination. Désormais, les entreprises ont pour obligation de produire un rapport annuel sur la situation comparée des femmes et des hommes dans l’entreprise. Enfin, la loi complète l’égalité de traitement par la notion d’égalité des chances. Cette dernière notion implique que des actions spécifiques soient engagées envers les femmes pour garantir une égalité réelle

2024 – Entrée de l’IVG dans la Constitution

Le lundi 4 mars, les 925 parlementaires réuni·es en Congrès à Versailles ont adopté le projet de loi constitutionnelle consacrant la « liberté garantie » pour les femmes de recourir à l’IVG. Ce droit devient ainsi une liberté fondamentale inscrite dans la Loi suprême. Avec 780 voix pour et 72 contre, la France inscrit le droit à l’avortement dans sa Constitution. C’est une première mondiale.

À lire aussi : Pourquoi a-t-on choisi le 8 mars pour la journée internationale des droits des femmes ?

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