Les Bleus ont remporté ce soir la finale de la Coupe du Monde 2015 face au pays hôte, le Qatar, au terme d’une belle finale maitrisée par les hommes de Claude Onesta. La France gagne son cinquième championnat du monde, c’est la plus grande nation de l’histoire.
C’est officiel, l’Équipe de France de handball a remporté sa cinquième finale de championnat du monde, vingt ans après la première, ce soir à Doha. Face à la multinationale Qatari, la France a réalisée une finale pleine, contre des Qatari qui se sont très bien battus, avec un arbitrage irréprochable. En s’imposant 25-22, les Bleus rentrent dans l’Histoire avec un grand H, et sont désormais un modèle international de domination dans un sport. La finale a commencée avec une belle domination des Bleus, face à des Qatari un peu bousculés par l’événement, au quart d’heure de jeu, trois points séparent les deux équipes (8-5), pareil à la pause (14-11). En début de seconde mi-temps, la France reprend ses vilaines habitudes, le premier quart d’heure est plus délicat, et ne mène plus que d’un point à douze minutes du terme. Mais au finish, les Bleus restent stratosphériques, avec un Nikola Karabatic au top de sa forme. Thierry Omeyer a encore fait un match de très haute volé. Cinquième sacres donc pour les Bleus, le troisième pour Claude Onesta, Didier Dinar, Jérome Fernandez et tant d’autres. Cette compétition aura montrée à quel point les Bleus dominent leur sport, tout en dominant leur destin, peu importe les conditions.
Un début de mondial timoré
Les Bleus avaient débuté leur championnat du monde mi-janvier, face à la République Tchèque, par une victoire, tout en montrant quelques signes de fébrilité. La France a eu surtout du mal dans le premier quart d’heure de la seconde mi-temps. Un défaut qui aura duré toute la compétition, qui s’est confirmé au deuxième match contre l’Égypte, où les Français ont rendu une copie très pale pour s’imposer difficilement. Les premières polémiques arrivent et le match nul (26-26), lors du troisième match de poules contre l’Islande, n’avait pas éteint le début d’incendie médiatique qui naissait autour des Bleus. L’avant-dernier match contre l’Algérie avait vu des Bleus étonnés du niveau de leurs adversaires, transcendé par l’événement.
Néanmoins, les hommes de Claude Onesta montraient enfin un beau visage dans le dernier quart d’heure pour tué l’adversaire. C’est ce dernier quart d’heure de jeu qui a déterminé le mondial des Bleus, surtout contre la Suède. Dominé pendant 50 minutes par leur principale adversaire pour la première place de ce groupe C, la France a réalisé un dernier quart d’heure de feu pour s’imposer étonnement au nez et à la barbe des Suédois. Cette phase de poules montrait déjà l’image des Bleus 2015. Une équipe où l’expérience règne, malgré des limites qui peuvent s’avérer inquiétante et troublante. Néanmoins, l’arbitrage plus que défavorable aux Bleus (exclusion des frères Karabatic, Nikola contre l’Islande et Luka contre la Suède, pour des fautes inexistantes) ainsi que les performances incroyables de Omeyer, Barrachet et Sorhaindo donnaient déjà signe de satisfaction et d’espoir.
Plus grands que les légendes
La suite, c’est une leçon de Handball. Un huitième ultra dominé face à l’Argentine, remporté avec 13 points d’écart. Claude Onesta s’offre même le luxe de faire jouer l’équipe B en seconde période, tous les joueurs de champs ont marqué. La France aborde son quart de finale contre la Slovénie tranquillement, d’autant que les Slovènes jouent majoritairement en France. Là aussi, les Français se font plaisirs, une victoire simple et efficace, avec un grand Omeyer. La demi-finale contre l’Espagne signe le choc de ce mondial. Les doubles champions olympiques rencontrent les champions du monde. Omyer encore lui, réalise un match impossible à décrire tellement il est au summum de la perfection. La France, avec toujours cette petite faille du premier quart d’heure de la seconde mi-temps, s’impose en toute logique contre la Roja, et s’envole vers son plus grand rêve.