D’après une étude réalisée par l’Obervatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), seulement 20% des victimes de viol se rendent au commissariat pour déclarer leur agression.
Un chiffre qui fait froid dans le dos. L’ONDRP a publié ce mercredi 8 février une nouvelle étude sur les victimes de viol en France. Seule une victime sur cinq se rend à la gendarmerie ou à la police nationale pour déclarer son agression. Plus grave encore, seules 13% des victimes déposent une plainte. Ces chiffres sont issus d’une enquête de victimisation « Cadres de vie et sécurité » réalisée entre 2008 et 2015 par L’Insee.
Dans 66% des cas, les victimes pensent « que cela ne servirait à rien »
Mais pourquoi ces victimes ne vont-elles pas déclarer leur agression aux autorités ? Dans 66% des cas, les victimes pensent « que cela ne servirait à rien ». 62% des victimes estiment que ne pas se rendre au commissariat leur évite de traverser des épreuves difficiles supplémentaires.
8 victimes sur 10 sont en revanche satisfaites de leur prise en charge
Si une très grande partie des victimes ne se rend pas au commissariat pour déposer plainte, celles qui s’y rendent sont pour 82% d’entre elles satisfaites du temps d’écoute accordé. Selon l’Institut national d’étude démographique, 62 000 femmes et 2700 hommes âgés de 20 à 69 ans sont victime de viol ou de tentative de viol chaque année en France.