Le Brexit aurait coûté « environ 900 livres », autour de 1000 euros, à chaque foyer britannique a estimé mardi le gouverneur de Bank of England lors d’une audition devant la Commission de la Chambre des communes au Trésor.
Une estimation déjà contestée par les partisans du Brexit. La sortie de l’Union européenne a coûté « environ 900 livres » (autour de 1.000 euros) à chaque foyer britannique, a estimé mardi le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) lors d’une audition devant la Commission de la Chambre des communes au Trésor.
Interrogé sur les conséquences économiques du Brexit, Mark Carney a expliqué que « les revenus réels des ménages sont environ 900 livres plus bas que ce que nous avions prévu en 2016 », dans l’hypothèse que les Britanniques votent en faveur d’un maintien du Royaume-Uni dans l’UE.
La croissance en baisse
Comparée aux prévisions de l’institution à cette époque, la croissance britannique a progressé d’un point de moins que prévu. Ce scénario de croissance avait été basé sur l’hypothèse d’un dynamisme économique « relativement faible » aux niveaux européen et mondial, alors que les résultats enregistrés ont été finalement bien meilleurs qu’attendu. En prenant en compte ce contexte favorable, l‘économie britannique aurait perdu « jusqu’à 2 » points de croissance potentielle depuis le Brexit.
La livre en prend un coup
L’inflation due à la dépréciation de la livre, la lente progression des salaires, la faiblesse de la productivité et le manque d’investissements, à cause de l’incertitude du Brexit, sont autant d’explications avancées par le patron de la BoE.
« La croissance a été meilleure que certains ne l’attendaient après le référendum », a réagi un porte-parole de Downing Street, évoquant notamment, pour ces dernières semaines, « un taux de chômage au plus bas depuis 1975 » et une « hausse des salaires réels ».
La prise du gouverneur de la banque d’Angleterre devant la Commission de la Chambre des communes au Trésor intervenait deux semaines après que le Comité de politique monétaire (MPC) de la banque centrale a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2018 et 2019, à cause des mauvais résultats économiques du premier semestre.