Jeudi 22 novembre, l’équipage du Nuestra Madre Loreto, un bateau de pêche espagnole a secouru 12 migrants en mer Méditerranée. Les occupants du navire sont depuis bloqués en mer, se voyant refuser l’accès aux ports d’Italie et de Malte. Les sauveteurs maritime espagnols ont, quant à eux, offert de les escorter en direction de la Lybie…
La semaine dernière, les 13 membres d’équipage du Nuestra Madre Loreto sauvaient 12 migrants originaires du Niger, de Somalie, du Soudan, du Sénégal et d’Egypte. Ces derniers tentaient la traversée de la Méditerranée à bord d’un bateau pneumatique. Depuis ce jour, le navire espagnol est bloqué en mer, aucun pays n’acceptant leur débarquement, en raison de la présence de migrants à bord. « Nous sommes coincés en mer, nous ne pouvons aller nulle part », déclare ainsi le capitaine Pascual Durá. La seule solution avancée provient des services espagnols de sauvetage maritime, proposant de renvoyer les migrants en Lybie.
Une situation sous tension
À bord, la situation devient anxiogène. « Si nous allons vers la Libye, nous risquons une mutinerie » , confie le capitaine. Il précise qu’ils rencontrent des difficultés à les rassurer. Ainsi, il assure qu’à la simple écoute du mot « Lybie », les migrants deviennent « très nerveux et hystériques ». Face à un vrai cas de conscience, ce dernier ajoute : « Après ce qu’ils ont accompli pour venir jusqu’ici, nous ne voulons pas les renvoyer vers l’endroit qu’ils fuient ».
Selon l’Organisation internationale pour les migrations, plus de 106.000 migrants sont arrivés en Europe par la mer. Des chiffres concernant simplement l’année 2018 et où, le nombre de décès s’élève à 2.119.
Ainsi, le plus préoccupant à ce jour pour l’équipage du Nuestra Madre Loreto, reste le fait qu’ils ne disposent plus que de six à sept jours de provisions. En plus de cela, l’arrivée imminente d’une tempête aux alentours de la position du navire, laisse présager le pire pour les occupants bloqués en mer.
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