La tête de liste de LREM pour les européennes Nathalie Loiseau a été candidate sur une liste d’extrême droite en 1984 à Sciences Po Paris. Elle « regrette d’avoir été associé à ces gens-là ».
C’est temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître. D’après Médiapart, la tête de liste de La République En Marche pour les européennes Nathalie Loiseau a été candidate aux élections étudiantes de Sciences-Po Paris avec l’UED. Il s’agissait d’un syndicat d’extrême droite, né après l’effondrement du GUD et qui prônait l’union des droites et ses courants de pensées « maurrassiens, indépendants et gaullistes ».
Nathalie Loiseau en 6e position
Candidate en 1984 pour les « élections des délégués étudiants au conseil de direction » et à la « commission paritaire », Nathalie Loiseau – qui portait son nom de jeune fille Ducoulombier – était inscrite dans la filière « Prép. ENA ». Elle figurait en 6e position sur la liste de l’UED, qui regroupait des militants d’extrême-droite.
Une information que la candidate a commencé par démentir, assurant n’avoir « aucun souvenir » de sa présence sur les listes de l’UED. Mais le document était dans les archives officielles de Sciences-Po Paris. A ce moment là, Nathalie Loiseau a reconnu « une erreur ».
Elle n’avait « pas perçu » la couleur politique et « regrette »
Même si elle assure avoir « complètement oublié cet épisode », l’ex-présidente de l’ENA explique avoir été approché par cette liste qui « voulait accentuer le pluralisme à Sciences-Po, alors quasi inexistant, et qui cherchait des femmes ». « J’ai dit oui » reconnait-elle dans la foulée.
« Si ceux qui étaient sur la liste avaient un agenda extrémiste, je ne les ai pas fréquentés, je ne l’ai pas perçu, et si c’est le cas, c’est une erreur. Si j’avais identifié des membres du GUD sur cette liste, évidemment que je n’aurais pas accepté d’y figurer. Je regrette d’avoir été associée à ces gens-là » conclut Nathalie Loiseau.
Une information qui fait tâche
Une information qui tombe au plus mal pour la candidate d’Emmanuel Macron. En effet, le mouvement présidentiel se présente comme le principal rempart face aux populismes et aux nationalismes. Une révélation qui fait vivement réagir la classe politique, spécialement à gauche.
. @EmmanuelMacron vous propose de choisir une repentie venue de l’extrême droite qui veut fermer la porte aux réfugiés plutôt que l’extrême droite qui veut fermer la porte aux réfugiés. C’est clair? Et si on votait pour la gauche européenne écologiste et sociale. @GenerationsMvt
— Benoît Hamon (@benoithamon) 22 avril 2019
Étudiante, @NathalieLoiseau a figuré sur une liste d’extrême droite. Pas surprenant qu’elle ne veuille débattre qu’avec Jordan Bardella, cela doit lui rappeler sa jeunesse !
Le système et son assurance-vie…https://t.co/EBc1RJEdOO— Manon Aubry (@ManonAubryFr) 22 avril 2019
On a le droit de changer d’avis, mais pour une formation politique qui fait toute sa com autour de l’idée qu’elle constitue LE rempart face à l’extrême-droite, ça fait drôle… #Loiseauhttps://t.co/9kdy6GsQZV
— Ian Brossat (@IanBrossat) 22 avril 2019