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Les travailleuses du sexe demandent un « revenu de remplacement » pour compenser leur baisse de bénéfices

Les prostituées font face à un contexte inédit. Habituellement marginalisées et mises à l’écart, elles le sont encore plus depuis le confinement imposé le 17 mars 2020. Pour faire face à la baisse de revenus, de nombreuses associations demandent que celles-ci soient indemnisées.

Les nombreuses travailleuses du sexe subissent aussi la crise sanitaire de plein fouet. De ce fait, de nombreuses prostituées craignent de ne pas pouvoir payer leur loyer ou chambre d’hôtel. Ce qui poussent de nombreuses prostituées à demander une aide de 1 500 euros de la part de l’Etat. Seulement une minorité d’entres elles possèdent le statut d’autoentrepreneur et peuvent prétendre à cette aide. Pour les autres prostituées, elles tentent de « survivre » comme elles peuvent. Pour ce faire, de nombreuses associations comme Grisélidis ou Le Mouvement du Nid basées à Toulouse (Tarn-et-Garonne) viennent en aide à ces femmes qui se retrouvent encore plus dans une situation alarmante qu’à l’accoutumée. En raison de l’épidémie du Covid-19, de moins en moins de clients sollicitent leurs services plongeant ces dernières dans une « insécurité financière extrême ». Ainsi, de nombreuses associations s’inquiètent de la situation si celle-ci venait à se prolonger.

Certaines associations prennent des initiatives pour leur venir en aide

Le STRASS (Syndicat du travail sexuel) préconise de cesser toute activité si elles en ont la possibilité. De nombreuses cagnottes ont été créées pour leur venir en aide. Elles comptabilisent plusieurs milliers d’euros chacune mais ne suffiront pas si l’Etat ne soutient pas ces personnes. Aussi de nombreuses maraudes sont effectuées depuis maintenant trois semaines pour leur venir en aide. Ainsi, le risque que ces femmes bravent les consignes de confinement existe car si cela perdure des semaines encore, la plupart d’entre elles seront dans l’obligation de travailler pour survivre. Il est à noter que le gouvernement a prolongé l’autorisation provisoire de séjour pour les prostituées migrantes qui sont inscrites dans un parcours de sortie de prostitution. Les associations souhaitent la création d’un fonds d’urgence le plus rapidement possible.

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