La rédaction d’Europe 1 est dans la tourmente après que la majorité des salariés refusent l’arrivée au service politique de Louis de Raguenel, l’ancien journaliste de Valeurs Actuelles.
Louis de Raguenel n’est pas le bienvenu chez Europe 1. La rédaction s’est opposée à la nomination de l’ancien journaliste de Valeurs Actuelles à la tête du service politique de la radio lors d’une assemblée générale ce matin. À la suite d’un vote, 114 personnes dont 97 journalistes ont voté contre l’arrivée de Louis de Raguenel à l’unanimité, seules 3 personnes étaient pour. Les employés d’Europe 1 auraient appris son recrutement en tant que chef du service politique vendredi dernier via les médias Les Jours et La Lettre A. Un événement qui intervient après la publication d’une caricature de Danielle Obono représentée en esclave dans un roman-fiction de Valeurs Actuelles. Patrick Cohen, un des journalistes d’Europe 1 devait prendre la parole pour annoncer publiquement la décision des salariés, mais la radio ne semble pas vouloir faire marche arrière.
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» Les personnes dont la parole à l’antenne est marquée politiquement sont éditorialistes, pas journalistes «
Un sentiment de malaise s’est installé chez Europe 1. Les syndicats de la radio ont demandé à s’entretenir avec la présidente du pôle News de Lagardère, Constance Benqué, et le directeur de l’information d’Europe 1, Donat Vidal Revel. Ce dernier a tenu à répondre aux journalistes réticents au recrutement de l’ancien journaliste de Valeurs Actuelles : « Vouloir instruire à son encontre un grand procès politique n’est pas acceptable » dit-il après qu’une salariée lui rétorque sèchement que « les personnes dont la parole à l’antenne est marquée politiquement sont éditorialistes, pas journalistes « . Drôle d’ambiance dans la radio où les audiences sont assez faibles ces derniers temps.
Louis de Raguenel avait annoncé sur Twitter son départ de Valeurs Actuelles expliquant que sa démission n’avait aucun rapport avec « la récente publication du dessin sur Madame Obono. Dessins qui n’aurait jamais du exister » écrit-il.
Crédit : Europe 1