Ils reviennent chaque année pour Noël, les pulls moches. On vous explique aujourd’hui d’où ils viennent et comment ils évoluent pour rester tendance.
C’est une pièce que beaucoup ont, enfouie au fond de leur dressing, et qu’ils ressortent à la même période chaque année. Mais pourquoi s’infliger un pull aussi ringard ? Malgré leur mocheté, la tendance veut aujourd’hui que tout le monde ait son pull de Noël, la faute aux Britanniques. Selon Sophie Auvigne, spécialiste mode de FranceInfo, cette tradition a vu le jour en 1900 dans le salon des vieilles dames. Les grands-mères voulaient faire plaisir à leurs proches en tricotant des pulls avec parfois, des restes de laine. La tradition prend dans les années 1980, toujours chez les Anglo-saxons — bien connus pour leurs goûts… spéciaux, en matière de mode — jusqu’à s’installer dans les entreprises. Depuis, c’est dans de nombreux pays que la tradition s’est mise en place dans les open-space.
La tendance est perpétuellement ramenée au goût du jour au travers de la pop culture. Comme dans Le Prince de Bel-Air pendant les années 1990, ou encore Bridget Jones dix ans plus tard. Plus récemment la série The Crown ramenait sur le devant de la scène les fameux pulls moches de Lady Diana, certains inoubliables comme le « Black Sheep Sweater ».
Et la pop culture joue un rôle dans les ventes de pulls moches. Même qualifiés de « ringards » ou « kitsch », les adeptes sont de plus en plus nombreux. « Tous les ans, on les vend hyper bien, cette année, ils sont partis particulièrement rapidement », confirme Anthony Aubert, vendeur dans un magasin de prêt-à-porter de Reims, à FranceInfo.
La tendance est telle qu’une « journée mondiale du pull de Noël » a désormais lieu en décembre. Sans compter les compétitions qui se multiplient dans le monde pour élire le plus moche des pulls moches. Dinosaure, chaton, lutin ou encore sapin enguirlandé, on peut y mettre tout ce qu’on veut tant qu’il est hideux.
C’est moche, ça gratte, ça tient trop chaud, ça fait du bruit ou de la lumière, mais une chose est sûre, le pull moche de Noël a encore de beaux jours devant lui. Le mauvais goût ça ne peut pas faire de mal.