Alain Cocq est décédé dans un suicide assisté en Suisse, a annoncé son entourage à l’AFP, ce mardi 15 juin. Militant pour une « fin de vie digne », il avait menacé de se donner la mort en direct sur Facebook, en septembre dernier.
Atteint d’une maladie orpheline incurable, Alain Cocq est mort après avoir procédé à un suicide assisté en Suisse. C’est ce qu’a annoncé son entourage à l’AFP, ce mardi 15 juin. « Alain Cocq est parti », a déclaré le président de l’association pour le droit à mourir dans la dignité, Jean-Luc Romero-Michel, sur son compte Twitter. « Avec son ami, Cyril, nous l’avons accompagné à Berne. Il a obtenu ce que la France lui a refusé : mourir dignement. Je suis heureux pour lui, mais triste pour mon pays qui n’entend pas les souffrances et nous oblige à fuir notre pays pour mourir dignement », peut-on lire dans le tweet.
Une lettre ouverte au chef de l’Etat
« Je tiens à vous informer, par la présente, de mon décès dans la dignité, dans le cadre d’une procédure de suicide assisté en Suisse », a écrit Alain Cocq dans une lettre ouverte adressée au président de la République, au gouvernement, ainsi qu’aux parlementaires. Elle a été diffusée par ses soutiens.
« Il a pris un cachet. Cela a été très rapide. C’est chose faite et c’est une très bonne chose qu’il soit parti comme il le souhaitait », a indiqué à l’AFP François Lambert, avocat et neveu de Vincent Lambert, autre cause emblématique des militants de l’euthanasie.
Il a arrêté de s’alimenter en direct sur Facebook
À 58 ans, Alain Cocq militait afin d’alerter le gouvernement sur les effets de la loi actuelle sur la fin de vie. En effet, il ne pouvait pas en bénéficier, il avait par ailleurs demandé à Emmanuel Macron de le laisser mourir à titre exceptionnel. En septembre 2020, le chef de l’Etat avait répondu qu’il ne pouvait pas satisfaire sa demande. Alain Cocq avait donc décidé d’arrêter de s’alimenter et de s’hydrater, ainsi que de prendre ses traitements. Tout cela, en direct sur Facebook. Mais il avait fini par renoncer, car il ne supportait plus la douleur.
Alain Cocq a annoncé par la suite sa volonté de mourir par suicide assisté en Suisse, où cela est légal.