Dans la nuit du vendredi au samedi 3 juillet, la cours d’assisses de la Seine-Saint-Denis a condamné les neuf agresseurs. Des peines allant de quatre à douze ans ont été données pour séquestration d’une famille et recel de leurs biens sur fond d’antisémitisme.
Le procès aura duré neuf jours et plus de neuf heures hier pour annoncer les condamnations. Ce sont donc ce vendredi 2 juillet, neuf personnes qui ont été condamnés à la prison. La durée des peines varie entre quatre et douze ans d’emprisonnement, selon le degré d’implication.
Le meneur du groupe, celui qui s’en est pris directement à la famille a écopé de douze ans de prison. L’homme a été déclaré comme le principal instigateur des faits. Concernant les autres, des peines de quatre ans et plus ont été données pour « une complice et des receleurs », révèle CNEWS.
Le 8 septembre 2017, jour du drame
La violente séquestration s’est déroulée le 8 septembre 2017, dans le foyer de la famille Pinto. Le couple de 85 et 75 ans ont été agressés, ainsi que leur fils de 52 ans. Ceux-ci décrivent avoir été menacés avec un couteau et un tournevis, puis frappés et séquestrés pendant plusieurs heures.
France Bleu rapporte que les malfrats étaient à la recherche d’un « hypothétique magot ». Cette certitude révèle être un « préjugé » antisémite, rapportant que les Juifs ont tous beaucoup d’argent.
Les agresseurs finiront par s’enfuir du pavillon cossu de Livry-Gargan, avec 500 euros en espèce, de la vaisselle et des cartes bleues. Des bijoux ont également été arrachés du cou de la septuagénaire.
« La famille Pinto a été apaisée par la décision de justice qui a été rendue »
C’est ce qu’a déclaré l’avocat des victimes à France Bleu Paris. La famille se dit soulagée que la vérité ait été rendue et « que soit reconnue la stigmatisation qu’ils ont subie en qualité de Juif » rapporte l’avocat à nos confrères. Il est très important que les criminels aient été jugés pour cet acte antisémite à part entière. L’avocat, Me Marc Bensimhon finit même par se félicite de cette décision de justice «c’est une avancée très importante ».
Les accusés ne font pas appel de leur condamnation.