Des militants italiens du groupe Ultima Generazione (« Dernière génération) ont collé leur main sur un tableau de Botticelli. Leur but est de sensibiliser à l’urgence climatique.
« Lancer un vibrant appel«
Le tableau est « Le Printemps », l’un des plus connus de Sandro Botticelli, et est exposé dans le musée de la galerie des Offices à Florence, en Italie. Deux militants d' »Ultima Generazione », un collectif militant écologiste italien, ont décidé d’y coller leur main comme l’indique The Guardian. Une troisième militante portait une banderole avec le message « Dernière Génération, plus de gaz, plus de charbon« . Une vitre protège cependant le tableau qui est donc indemne. La police a ensuite arrêté les trois personnes.
Le collectif a revendiqué l’action et s’est expliqué dans un communiqué. « Nous nous tournons vers le monde de l’art pour lancer un vibrant appel afin que nos requêtes soient portées au gouvernement par l’ensemble des partenaires sociaux. » a-t-il notamment expliqué. Le groupe a également insisté sur sa volonté de défendre le patrimoine culturel. Il a ainsi ajouté dans le communiqué que : « L’effondrement éco-climatique et social en cours aura également un impact tragique sur la préservation des lieux de conservation du patrimoine culturel. […] De la même façon que nous défendons notre patrimoine artistique, nous devons nous consacrer à la protection de la planète. » Les militants ne visaient donc pas à abîmer l’œuvre de Botticelli et ont « utilisé une colle adaptée au verre« .
Une méthode aussi employée en France
Le groupe militant français « Dernière rénovation » a également eu recours à ce type d’intervention. Début juin, une militante a par exemple interrompu la demi-finale de Roland-Garros opposant Marin Cilic à Casper Ruud en s’accrochant au filet. Dans les musées, « le Printemps » de Botticelli n’est pas la première œuvre devant laquelle des actions symboliques ont été menées. A Londres, des militants de Just Stop Oil avaient également collé leur main à une reproduction de la Cène de Léonard de Vinci au début du mois de juillet. Au Louvre fin mai, un visiteur avait attaqué « la Joconde » avec du gâteau à la crème.