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On a vu pour vous … Rien ne t’efface (TF1), la mini série adaptée de Michel Bussi

Rien ne t’efface, présentée en avant première à Canneséries, est la première série événement de la rentrée de TF1 où elle sera diffusée dès le 25 août.

Dix ans après la mort tragique de son fils Esteban, Maddi rencontre Tom, un jeune garçon qui lui ressemble étrangement. Intriguée, elle déménage de son Pays Basque natal pour se rapprocher de Tom en Auvergne. Elle découvre rapidement qu’en plus de la ressemblance physique, Tom a des réminiscences et visions de souvenirs d’Esteban. Quand une série de meurtres secoue la paisible région, Maddi ne peut s’empêcher de se demander : ces événements sont-ils liés à la mort de son fils ? Qui est vraiment Tom et quel est son lien avec Esteban ? 

L’essentiel

Michel Bussi est très prisé en télévision, que ce soit avec des adaptations comme Maman a tort ou Le temps est assassin, ou des histoires originales, ce fut le cas avec L’ile prisonnière. Avec Rien ne t’efface, il « offre » de nouveau à TF1 une adaptation d’un roman (très en vogue en ce moment) notamment écrite par Anne et Marie Rambach, mis en images par Jérôme Cornuau. Côté casting, comme lors de toute grande histoire et / ou saga, Rien ne t’efface recrue des visages bien connus de la fiction française : Gwendoline HAMON, Fauve HAUTOT, Bruno DEBRANDT, Samy GHARBI, Flore BONAVENTURA, Mathieu MADÉNIAN, Mikaël MITTELSTADT et Fanny COTTENÇON pour une histoire à tiroirs comme on les aime.

On aime ?

Dès le premier épisode, la série réussit son pari et est une belle réussite car il donne très envie de voir la suite même s’il souffre d’un problème de rythme. Pas au sens où l’on s’ennuie c’est loin d’être le cas mais plutôt car le rythme n’est pas « équilibré ». On entre assez vite dans le vif du sujet, l’exposition avant la disparition d’Esteban se fait sur une bonne cadence qui fait qu’on ne ne s’ennuie pas. Mais ensuite l’installation en Auvergne puis la rencontre avec les nouveaux habitants du village se fait ultra vite pour Maddi : une scène elle arrive, la scène suivante ils se connaissent depuis longtemps, c’est assez perturbant.

Puis la série trouve son rythme de croisière et s’équilibre de nouveau pour poser la tension qui amènera à un twist dès la fin du premier épisode Le mystère contenu dans le pitch et qui est exposé ici se révèle particulièrement efficace et prenant : comment Tom peut avoir des souvenirs d’un enfant mort 10 ans avant ?

Outre une histoire prenante, un vrai page turner efficace, la force de la série est son casting. Gwendoline Hamon est parfaite en héroïne tragique, dévastée par la mort de son fils. Face à elle, Benjamin Baroche campe un flic tout en sobriété, un rôle qui va très bien l’acteur, loin des excès jouissifs d’un Teyssier. La retenue du personnage va ainsi très bien à l’acteur. Face à eux, une galerie de personnage particulièrement réussi : Flore Bonaventura (Tout pour la lumière) qui protège son fils est vraiment touchante. Mais c’est le binôme Debrandt – Hautot qui se révèle une excellente surprise, assurant à la fois la partie amusante et sentimentale de la série. Fauve Hautot continue de tisser sa toile et prouve rôle après rôle que la comédie lui va bien, se révélant parfaitement juste dans ce nouveau rôle qu’elle accompagne du début à la fin du récit.

A mesure que l’intrigue ne se dévoile, Rien ne t’efface parvient à mieux équilibrer son récit qu’elle ne l’a fait au début et emmène le spectateur dans un enchaînement de rebondissements des plus savoureux, même si certains sont parfois un peu tirés par les cheveux. Episode après épisode, la série parvient à captiver le spectateur pour l’amener à un ultime rebondissement final qu’il serait en peine d’avoir anticiper. Le soucis réside davantage dans ce qu’on fait de ce twist qui soulève quelques questions autour de la crédibilité de certains éléments du récit. On regrette aussi que le plot twist de départ – la mémoire d’un enfant à un autre – trouve une « résolution » un peu facile et surtout un peu vite expédiée. C’est malheureusement souvent le cas quand on soigne trop le « whouaa » attendu plutôt que la manière d’y arriver.

Sans temps morts, ni mauvaises surprises, Rien ne t’efface est un excellent thriller qui offre le rôle principal à des acteurs peu coutumiers du genre et on ne boudera pas son plaisir. La promesse faite au spectateur de le tenir en haleine jusqu’à la fin est parfaitement tenue et le mélange d’émotion est tenu sans réelle fausse note.

Rien ne t’efface
6×52 minutes
Dès le 25 août sur TF1 et TF1+

About author

Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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