
C’est sans doute l’une des séries événement de ces prochains mois sur TF1 : Rien ne t’efface est présentée au prochain festival Canneséries.
Dix ans après la mort tragique de son fils Esteban, Maddi rencontre Tom, un jeune garçon qui lui ressemble étrangement. Intriguée, elle déménage de son Pays Basque natal pour se rapprocher de Tom en Auvergne. Elle découvre rapidement qu’en plus de la ressemblance physique, Tom a des réminiscences et visions de souvenirs d’Esteban. Quand une série de meurtres secoue la paisible région, Maddi ne peut s’empêcher de se demander : ces événements sont-ils liés à la mort de son fils ? Qui est vraiment Tom et quel est son lien avec Esteban ?
PRESENTEE A CANNESERIES
L’essentiel
Michel Bussi est très prisé en télé, que ce soit avec des adaptations comme Maman a tort ou Le temps est assassin, ou des histoires originales, ce fut le cas avec L’ile prisonnière (dont on attend toujours une possible suite). Avec Rien ne t’efface, il « offre » de nouveau à TF1 une adaptation d’un roman (très en vogue en ce moment) notamment écrite par Anne et Marie Rambach, mis en images par Jérôme Cornuau. Côté casting, comme lors de toute grande histoire et / ou saga, Rien ne t’efface recrue des visages bien connus de la fiction française : Gwendoline HAMON, Fauve HAUTOT, Bruno DEBRANDT, Samy GHARBI, Flore BONAVENTURA, Mathieu MADÉNIAN, Mikaël MITTELSTADT et Fanny COTTENÇON pour une histoire à tiroirs comme on les aime.
On aime ?
On ne parlera ici que du premier épisode diffusé à Cannes et qui fait office de mise en bouche, d’entrée en matière et d’exposition. Globalement ce premier épisode est une belle réussite et il donne très envie de voir la suite même s’il souffre d’un problème de rythme. Pas au sens où l’on s’ennuie c’est loin d’être le cas mais plutôt car le rythme n’est pas « équilibré ». On entre assez vite dans le vif du sujet, l’exposition avant la disparition d’Esteban se fait sur une bonne cadence qui fait qu’on ne ne s’ennuie pas. Mais ensuite l’installation en Auvergne puis la rencontre avec les nouveaux habitants du village se fait ultra vite pour Maddi : une scène elle arrive, la scène suivante ils se connaissent depuis longtemps, c’est assez perturbant. Puis la série trouve son rythme de croisière et s’équilibre de nouveau pour poser la tension qui amènera à un twist dès la fin du premier épisode Le mystère contenu dans le pitch et qui est exposé ici se révèle particulièrement efficace et prenant : comment Tom peut avoir des souvenirs d’un enfant mort 10 ans avant.

Outre une histoire prenante, un vrai page turner efficace, la force de la série est son casting. Gwendoline Hamon est parfaite en héroïne tragique, dévastée par la mort de son fils. Face à elle, Benjamin Baroche campe un flic tout en sobriété, un rôle qui va très bien l’acteur, loin des excès jouissifs d’un Teyssier. La retenue du personnage va ainsi très à l’acteur. Face à eux, une galerie de personnage particulièrement réussi : Flore Bonaventura (que l’on voit trop peu) qui protège son fils est vraiment touchante. mais c’est le binôme Debrandt – Hautot qui se révèle une excellente surprise, assurant à la fois la partie amusante et sentimentale de la série. Fauve Hautot continue de tisser sa toile et prouve rôle après rôle que la comédie lui va si bien, se révélant juste dans ce nouveau rôle.
On reviendra plus en détails sur la suite au moment de la diffusion mais ce premier épisode tient ses promesses et nous amène dans une histoire prenante portée par un casting savoureux. On ne s’en plaindra pas !