À la uneEconomieNumérique

Est-ce que SFR va vraiment disparaître ?

Depuis quelques jours, les rumeurs vont bon train quant à une possible disparition de SFR. Entre dette colossale, procédures juridiques, et rumeurs de rachat, les 6,8 millions d’abonnés de l’a marque’opérateur s’inquiètent. Faut-il craindre une coupure soudaine du réseau et un arrêt brutal des services ? Pas vraiment, néanmoins, l’avenirde la marque au logo rouge semble sérieusement compromis.

Une dette écrasante et un empire en péril

Filiale du groupe Altice France, lui-même propriété de son fondateur, le milliardaire Patrick Drahi, ce dernier a construit son empire à coups de rachats financés à crédit. Résultat : une dette abyssale. En effet, en 2024, Altice France affichait une dette de plus de 24 milliards d’euros avant d’être contraint de vendre plusieurs actifs (BFMTV, RMC, La Poste Mobile) et d’engager une procédure de sauvegarde accélérée.

Aujourd’hui, SFR possède une dette résiduelle de 8,6 milliards d’euros, et si l’opérateur continue de fonctionner, c’est sous étroite surveillance, en attente de repreneurs et/ou d’investisseurs

Vers une disparition progressive… et une redistribution des morceaux

Bien qu’improbable sur le court terme, sa disparition sur le long terme en revanche et le démantelement de ses activités, semble de plus en plus inévitable. En effet, selon plusieurs sources, les trois autres opérateurs mobiles et concurrents de SFR (Orange, Bouygues Télécom et Free), seraient entrés en discussion pour se répartir les actifs de l’opérateur : clients mobiles, abonnés fibre, infrastructures réseau, etc. Il n’est dès lors ici pas question d’un effondrement mais,pluôt d’un démantèlement progressif et contrôlé.

L’enjeu est colossal : SFR représente aujourd’hui plus de 6,8 millions de clients mobiles, environ 3 millions d’abonnés à la fibre, un réseau dense d’antennes 4G/5G, ainsi que des infrastructures de fibre optique déployées dans de nombreuses zones rurales et urbaines. Ces éléments attirent naturellement les autres géants du secteur :

  • Orange, leader historique, viserait avant tout les infrastructures réseau (fibre et backbone), afin de consolider sa couverture nationale.
  • Bouygues Telecom serait intéressé par certains segments de clientèle ou par des zones géographiques précises, notamment là où il reste plus faible.
  • Free, en pleine dynamique de croissance, verrait dans le rachat d’une partie des abonnés mobiles et fibre une opportunité de franchir un nouveau cap.

Les abonnés protégés pour l’instant

Malgré les turbulences que traverse SFR, les abonnés n’ont pas à craindre une coupure brutale de service. En effet, en France, le consommateur est protégé par la loi et donc, tant que l’opérateur fonctionne, les contrats restent valables et doivent être honorés. Si SFR venait à être racheté ou démantelé, tout changement d’opérateur ou de conditions devra être notifié explicitement, avec un droit de résiliation sans frais.

Côté technique, aucun risque de coupure : le réseau SFR continuerait d’opérer, même sous une autre marque. Les éventuels transferts vers Orange, Free ou Bouygues se feraient de façon encadrée et progressive, sans intervention nécessaire de la part des clients.

En résumé, les abonnés sont protégés à court terme, mais devront rester attentifs dans les mois à venir. Des modifications d’offre ou de prix pourraient survenir si la marque SFR disparaît. Il est donc conseillé de lire attentivement toute communication de l’opérateur et de comparer les alternatives le moment venu.

À lire aussi : Les algorithmes façonnent-ils nos goûts culturels ? Une exploration silencieuse


About author

Journaliste
Related posts
À la uneSéries Tv

C'est vraiment la fin de la collection "Meurtres à…", de France TV ?

À la uneMédias

Star Academy : pourquoi Marlène Schaff est au centre d'une polémique sur les réseaux sociaux ?

À la uneMédias

Les Traîtres : qui sera dans la nouvelle saison de l’émission ?

À la uneEconomiePolitique

Pourquoi la France peine à se réindustrialiser ?

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux