Les Etats-Unis seraient en proie à armer massivement quelques 5 000 soldats aux portes de la Russie. Selon une source, ils commenceraient déjà quelques exercices militaires dans l’Europe de l’Est et plus précisément en Lettonie dans la ville de Riga.
5 000 soldats et des chars de combat
De quoi fait frémir la coalition internationale. Le New-York Times a obtenu cette révélation d’un haut responsable américain anonyme. Il est question d’un renforcement militaire des Etats-Unis en Europe de l’Est et dans les Balkans par l’installation d’artillerie lourde, à savoir des véhicules blindés d’infanterie et des chars de combat. Selon les informations du quotidien américain, ces mesures militaires pourraient armer quelques 5 000 soldats.
Un éventuel conflit envisageable
L’action de l’OTAN serait une réponse aux récentes offensives russes en Ukraine et notamment l’annexion de la Crimée, petite parcelle de terre idéalement située sur la Mer Baltique dont les russes ont repris possession alors que l’Ukraine s’y opposait. Ils agiraient pour le bien des pays de l’Europe de l’Est qui se sentiraient menacés par l’ex-URSS. Seulement, si ce plan venait à réellement s’exécuter près de la frontière russe, un déploiement de Moscou serait à envisager. En effet, le journal russe Kommersant analyse cette problématique : « la mise en œuvre de ce plan va obliger Moscou à poster à la frontière des pays baltes son propre potentiel offensif, afin de pouvoir réagir en cas d’un éventuel conflit« .
« Une violation de l’acte fondateur Otan-Russie de 1997 »
La présence de soldats américains sur les territoires des pays baltes et des pays voisins de la Russie traduirait l’aboutissement de la méfiance et des désaccords persistants entre les deux grandes puissances. L’Otan prévoirait d’installer des équipements dans plusieurs pays, regroupant leur puissance dans plusieurs points stratégiques aux portes de la Russie. D’après Fiodor Loukianov, journaliste et analyste politique russe, il s’agirait là d’ « un véritable échec de la politique de démilitarisation de ces vingt dernières années » et d’ « une violation de l’acte fondateur Otan-Russie de 1997 sur la coopération et la sécurité« . Ce dernier traite d’une alliance entre les pays de l’Otan et la Russie, suite à la chute de l’empire soviétique, pour promouvoir et installer ensemble une « paix durable et inclusive dans l’espace euro-atlantique, fondée sur les principes de démocratie et de sécurité coopérative », selon leurs propres termes.
La Maison-Blanche n’a toujours pas approuvé cette mesure, mais si elle était amenée à le faire, comme le souligne The New York Times : « ce serait la première fois depuis la fin de la guerre froide que les Etats-Unis stationnent du matériel militaire lourd dans des pays qui ont autrefois fait partie de la sphère d’influence soviétique« . Une impression de déjà-vu ?