Ce weekend à Lyon se déroule l’édition 2018 de la Fête des Lumières, en même temps qu’une manifestation des gilets jaunes et une Marche pour le climat. Résultat : la capitale des gaules est placée sous très haute sécurité.
Mercredi à l’Hôtel de Ville de Lyon, les autorités présentaient à la presse le dispositif de sécurité et de secours de la Fête des Lumières. Depuis hier et jusqu’à dimanche, près de 3 millions de lyonnais et de touristes vont prendre part à l’édition 2018 cette fête traditionnelle. Une fête qui se présente dans un « contexte sécuritaire singulier » selon le préfet du Rhône. En effet, une mobilisation des gilets jaunes et une Marche pour le Climat sont également au programme ce weekend. Un casse-tête pour les forces de sécurité qui vont devoir gérer trois événements à haut risque.
1.200 personnels mobilisés et un périmètre fermé pour assurer la sécurité
La Fête des Lumières 2018 a lieu sous très haute surveillance. Cette année, le préfet Pascal Mailhos souligne la mise en place d’un « dispositif complet, adaptable et évolutif » qu’il dirigera dans le cadre du plan Orsec. Avec 80 installations, la fête des Lumières sera concentrée dans un périmètre fermé (Presqu’île et Parc de la Tête d’Or). Pour y pénétrer, il faudra se soumettre aux fouilles. Au total, 1.200 personnels de sécurité et de secours sont mobilisés. Dans le périmètre piétonnisé, « 200 policiers municipaux, 237 agents de sécurité privée et 103 policiers d’élite du Raid, de la BRI et de la BAC » seront là pour surveiller et rassurer. A cela, il faut ajouter « 160 pompiers, 70 secouristes, quatre bateaux, un hélicoptère, un drone militaire ». A l’extérieur, 200 militaires de l’opération Sentinelle sont déployés, 90 policiers affectés à la circulation, et des forces mobiles mises en action à la demande.
Nouveau parcours pour la Marche pour le Climat mais incertitude sur les gilets jaunes
La Marche pour le Climat et les gilets jaunes ont aussi pris rendez-vous le 8 décembre. Pour éviter une confrontation entre les manifestations, la Marche pour le Climat a été invitée à changer de quartier pour se dérouler dans le VIIe arrondissement. Quant aux Gilets jaunes, ils sont bien déterminés à se retrouver à la mi-journée place Bellecour, c’est-à-dire au beau milieu de la Fête des lumières. Pour le moment, la préfecture souligne qu’aucune demande de manifestation n’est déposée. Si l’on s’en réfère à la semaine dernière, il avaient reliés la Place Bellecour à la Place Carnot, sans perturber le Marché de Noel. Du côté des transports en commun, qui attendent 6,7 millions de voyages, 1872 agents sont mobilisés.
Des retombées économiques importantes
Malgré ce lourd dispositif, le maire de Lyon et ex-ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, espère conserver la magie de la fête. « C’est la plus belle fête de Lyon », rappelle-t-il, « elle doit rester un plaisir, une émotion, une part de rêve pour chacun de nous ». Si elle est gratuite pour les participants, la Fête des lumières coûte 2,6 millions d’euros, financés à égalité par la Ville et des partenaires privés. Mais les retombées économiques sont importantes sur le tourisme local, tout comme sur l’exportation de ce savoir-faire lyonnais dans de nombreuses grandes villes du monde.
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