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Afghanistan : des parents obligés de vendre leurs petites filles

Situation alarmante en Afghanistan. Dans un pays en proie à une grave crise humanitaire, certains parents vont jusqu’à vendre leurs enfants.

Comme nous l’évoquions récemment, l’Afghanistan fait actuellement face à une grave crise humanitaire. En effet, la guerre et les récents déplacements de population ont provoqué une véritable pénurie alimentaire. De plus, avec l’arrivée des Talibans, l’aide internationale a diminué et les approvisionnements sont très perturbés. Des problèmes qui s’ajoutent aux effets dévastateurs de la pandémie, de l’augmentation des prix et de la sécheresse, sans parler de l’insécurité actuelle. Une situation extrêmement alarmante qui menace fortement les populations. En effet, selon l’ONU, plus de la moitié de la population Afghane pourrait se retrouver en situation d’insécurité alimentaire aiguë dès cet hiver.

De ce fait, les populations afghanes sont totalement impuissantes face à cette situation et se retrouvent dans une véritable impasse. N’ayant pas les moyens de se procurer de la nourriture, certains parents sont dans l’obligation de vendre leurs petites filles.

Si de nombreuses familles vivent des aides alimentaires depuis plusieurs années, seulement 2 euros par jour, la situation actuelle ne leurs permet plus d’obtenir ces aides et elles doivent donc se séparer de leurs enfants. Dans un reportage de la chaîne américaine CNN, Abdul Malik, père de Parwana, exprime toute sa détresse :

« Je n’ai pas de travail, pas d’argent, pas de quoi manger. Je n’ai pas le choix, il faut que je vende ma fille. »

Abdul Malik, pour CNN

En Afghanistan, le fait de vendre sa petite fille pour la marier à un homme âgé est une pratique qui a toujours existé. Néanmoins, la crise économique et humanitaire a remis cette pratique au goût du jour. Une pratique qui constitue actuellement le seul moyen de survie pour de nombreuses familles afghanes, le seul moyen pour se procurer du pain, du riz ou encore de la farine.

 » Je ne suis pas heureuse d’avoir fait ça, mais nous n’avons rien à boire ou manger (…) Si ça continue comme ça, nous devrons (aussi) vendre notre fille de trois mois « 

Sabehreh pour l’AFP, après avoir vendu sa fille de 3 ans

Comme l’explique certains afghans à l’AFP, vendre ses filles permet aussi à des familles de rembourser leurs dettes, de familles qui subissent parfois des menaces de leurs propriétaires à qui elles doivent de l’argent. Les habitants des camps de déplacés et des villages affirment que la vente d’enfants est une pratique très répandue ces derniers temps. Des afghans qui n’ont plus aucun accès à la nourriture et dont certains ont du quitter leur logement pour se retrancher dans des camps, à cause de la sécheresse ou la guerre.

Une crise alimentaire qui fait échos aux souffrances actuelles des habitants de Madagascar, pays qui connaît aujourd’hui la toute première famine liée uniquement au réchauffement climatique.

A lire aussi : Afghanistan : 19 morts après l’attaque de l’hôpital militaire de Kaboul

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