Une nouvelle polémique pour Apple ? Après avoir été accusé de rendre leurs téléphones obsolètes, la marque à la pomme est de nouveau citée dans une affaire. La firme américaine a été prise à partie dans une lettre ouverte publiée le 6 janvier dans le Wall Street Journal. La société est priée de se soucier de la santé de ses jeunes consommateurs.
Une étude et de nouveaux outils
Dans cette lettre rédigée par ses propres actionnaires, Apple a été sommé de mener une étude sur les effets de l’utilisation à longue durée de ses appareils sur la santé mentale des jeunes.
En plus de cette enquête, les investisseurs de Jana Partners et d’une caisse de retraite d’enseignants californiens (CaISTRS) réclament à Apple de nouveaux outils de contrôle parental. Ces outils pourraient servir aux parents à limiter plus facilement le temps d’utilisation des téléphones.
Des recherches qui inquiètent
Selon les chiffres de Common Sense Media, 50% des adolescents américains (13-18 ans) disent avoir une relation addictive à leur smartphone. Or, les chiffres de l’agence de recherche américaine Pew montrent que 85% des professeurs estiment que les nouvelles technologies ont un impact négatif sur la concentration des enfants.
Une étude menée en 2017 par le professeur en neuroradiologie coréen, Hyung Suk Seo, montre même que l’addiction au smartphone a des conséquences néfastes sur le cerveau humain. Les modifications subies par le cerveau produiraient des symptômes tels que l’insomnie, l’anxiété, ou l’impulsivité.
L’addiction des enfants aux iPhone, comparable à « la malbouffe ». près de la moitié des enfants de moins de 11 ans possèdent un #smartphone aux Etats-Unis. Cette proportion grimpe à 90 % chez les 12-17 ans https://t.co/YmilS4l6Iu
— Marc Gozlan (@MarcGozlan) 9 janvier 2018
Intérêt économique
Les deux actionnaires rappellent que leurs actions représentent 2 milliards de dollars dans le capital du géant américain. Ils signalent que « le malaise sociétal grandissant » va « à un moment donné, probablement affecter Apple lui-même ». L’entreprise dirigée par Tim Cook a donc un intérêt économique puisque « s’attaquer au problème maintenant va augmenter la valeur à long terme pour tous les actionnaires » affirment-ils. Lundi 8 janvier, la marque Apple a répondu qu’elle proposait des outils de contrôle parental depuis 2008.
Mercredi 3 janvier, des fabricants de micro-processeurs ont reconnu que leurs matériels pouvaient être vulnérables à une faille de sécurité. C’est le cas d’Intel qui équipe… les ordinateurs de la marque Apple. Quand finiront donc les polémiques pour le géant américain ?