Tout Pour Réussir

Audren Dimitris : « Je gagnais plus d’argent en tant qu’organisateur de soirées qu’en gérant. »

Bonjour à tous, aujourd’hui dans « Tout pour réussir » je reçois Audren Dimitri. Vous êtes organisateur et créateur de concepts de soirées, vous dirigez aussi des lieux festifs de restauration et boites de nuits. Un de vos plus grand succès, c’est la « Parisienne », un concept de soirée que vous organisez tous les mardis soir, depuis 2009, dans différents clubs parisiens.

Vous travaillez dans le milieu de la nuit depuis l’âge de 16 ans, comment êtes-vous arrivé dans ce milieu et qu’est-ce qui vous a séduit ?

Alors 16 ans c’est peut-être un peu trop tôt, mais oui 17 ans et demi… Qu’est ce qui m’a séduit ? Disons que je n’ai pas eu trop le choix, je me suis retrouvé un peu à la rue à l’époque… J’ai accompagné, je dormais chez un ami, lui a commencé à être videur dans un établissement qui allait ouvrir sur Bastille et donc moi je l’accompagnais tous les soirs, pendant qu’il était videur. J’étais là, je parlais avec lui toute la nuit, et le propriétaire de l’établissement m’a dit « écoute vu que tu fais rien va ramasser des verres je te donnerais 300 francs » – c’était l’époque des francs. C’est comme ça que ça a commencé. Argent facile, travail sympathique… Ça s’est enchainé, je travaillais tous les soirs, j’ai fait différents postes, serveurs, beaucoup de tractation de racolage puisqu’à l’époque il n’y avait pas les réseaux sociaux etc. Il fallait vraiment attirer les gens, et ils restaient chez nous parce qu’ils n’avaient pas les moyens de voir ce qu’il se passait ailleurs. J’ai évolué au fur et à mesure à tous les postes jusqu’à produire mes événements, des événements qui ont commencé à connaitre un bon succès et au fur et à mesure des années avec le nom et le renom j’ai pu rentrer au capital d’établissements qui m’ont permis de devenir propriétaire à mon tour.

 

En plus d’être propriétaire, vous allez collaborer avec plusieurs clubs, notamment le Baron, le Madame, le Sens ou encore le club 79. Parmi tous ces clubs, quels sont vos meilleurs souvenirs de soirées, meilleures collaborations ?

Au départ, j’étais videur au Baron donc c’était très marrant, puisque je viens de le racheter au mois d’aout…Maintenant je suis le propriétaire du Baron. Les belles anecdotes c’étaient des années et des périodes différentes. J’avais une soirée forte, le mardi, qui s’appelait la « Parisienne », qui a pris de l’ampleur au fur et à mesure que j’ai pu exporter à l’étranger là déjà, c’était une satisfaction. Le 79 j’ai créé ce club de A à Z et c’était le club numéro 1 sur Paris pendant au moins deux ans en ayant reçu des mecs comme Jay Z, des Kanye West, toutes les stars qui puissent exister au monde… En faisant des concerts privés de Pharell Williams, en réunissant 2000 personnes chaque soir c’était un peu improbable on avait créé une sorte de concert boite de nuit avec une euphorie. Ces année-là ont été mes plus grandes et belles années. Je pense… Après j’ai géré des événementiels sur les jardins de Bagatelle, et développé d’autres boites, j’ai accédé à la propriété du BC qui était un after célèbre aussi à l’époque. Mais c’est vraiment la période Club 79 je pense qui a déclenché mon ascension et l’accès à la propriété…

 

Mais alors est-ce que dans tout ça il y a quand même un pire souvenir peut-être ?

Il y a pleins de pires souvenirs…

 

C’est vrai ? Haha. Tout n’est pas si beau dans le milieu de la nuit.

Le problème c’est que le milieu de la nuit, c’est le milieu de l’événementiel…Du coup  c’est beaucoup de stress.

Bien sûr.

Beaucoup de choses, beaucoup de shows de dernière minute qui ne se passent pas comme il faut. Des erreurs humaines qui entrainent des coûts matériels importants….

 

Et en parlant de stress justement, cette semaine ça marque le début de la Fashion Week, à quoi ressemble votre semaine par exemple du matin jusqu’au soir ?

Alors, c’est une semaine qui est un peu improbable. Parce que justement je viens de créer The Key qui a ouvert récemment…C’est un truc qui me tient à cœur et j’ai du mal à délégué j’ai toujours eu du mal a délégué, c’est le problème de ma vie. De là à choisir la déco, aller l’acheter, comme il manque un ruban de scotch il faut aller à Leroy Merlin, et après revenir sur place pour voir ce que ça donne et s’apercevoir que ce n’est pas bon. Voilà, donc ça c’est du côté matériel jusqu’au côté organisationnel…Les plans de table, les réservations qui tombent, la communication, les réseaux sociaux, la pub, le marketing. Je suis sur tout de A à Z parce que j’ai peur, tout simplement qu’il y ait un truc qui se passe comme je n’ai pas envie que ça se passe.

 

Bien-sûr. J’imagine. Et alors pour accéder justement à cette « success-story » il y a des gens forcément qui vous ont aidé, c’est quoi pour vous les rencontres qui vous ont le plus marqué dans votre carrière ? Est-ce qu’il y a deux trois noms auxquelles vous vous dites, ben franchement sans lui et sans lui peut-être que je ne serai jamais là ?

Alors j’ai rencontré beaucoup de personnalités, de gens très célèbres, d’hommes d’affaires très puissants. Parce que je trouve que la nuit est un lien pour justement casser les barrières et pouvoir accéder justement à des choses qu’on ne peut pas accéder, C’est pour ça que j’aime beaucoup aussi ce métier. Eh bien figurez-vous que mes plus belles rencontres sont deux à trois personnes qui sont devenus mes meilleurs amis que j’ai rencontré en boite de nuit donc comme quoi les vrais rapports humains peuvent exister en boite de nuit et qui sont des hommes d’affaires qui sont très pointus dans leur milieu et qui m’ont appris parce que moi j’étais sur le côté artistique, le côté humain relation publique c’était un truc que je maitrisais très bien parce que j’aime l’humain mais le côté business de la chose vu que je me suis fait avoir pas mal de fois quand même ces dernières années, n’était pas maitrisé. Et c’est personnes-là qui sont mes amis m’ont aidé déjà sur des projets que j’ai, pour justement accéder, justement à cette propriété, m’ont aidé, et donné des conseils et m’aident toujours aujourd’hui me donnent des conseils, des coups de pouces.

Et qui sont-ils alors ?

C’est des particuliers, je vais peut-être ne pas citer des noms.

Non mais vous pouvez me les dire on sait jamais…

 

Ben carrément, d’accord. Pas de souci, et alors donc vous avez commencé avec des petits boulots dans l’univers de la nuit, aujourd’hui on va dire que vos revenus ont bien gonflé, sans peut-être nous donné votre salaire, aujourd’hui, est-ce que…

Alors bizarrement, je gagnais plus d’argent en tant qu’organisateur de soirée qu’en tant que patron d’établissement.

Ce n’est pas vrai !

Alors là je suis très riche en dettes !

 

Comment ça se fait ?

Apparemment les dettes c’est la nouvelle richesse.

 

Oui mais est-ce qu’on peut dire que quand même à Paris vous êtes la personne qu’il faut connaître si on veut passer une soirée en boîte de nuit ?

Ah oui ! Enfin non, c’est présomptueux. ll y a pleins de nuits différentes à Paris…

 

Je veux dire, si je vais au Baron et que je dis que je connais Audren on me laisse rentrer non ?

Il y aura d’autres quand même critères que me connaitre parce qu’il y a beaucoup de gens qui me connaissent.

 

Justement j’allais y venir, il y en a un autre qui est le roi de la nuit aussi qui est Laurent De Gourcuff que j’ai eu l’occasion d’interviewer il y a pas très longtemps, est-ce que pour vous c’est plutôt un model ou un concurrent fin vous vous connaissez ?

J’ai travaillé pour lui et ces 7 dernières années, je lui ai développé pas mal d’établissements dont le 79 et le SENS.

 

Donc un modèle plutôt ?

Ben, un modèle, quelqu’un qui a fait confiance en moi au début, qui m’a accompagné. Et qui reste un modèle parce que c’est une success-story, après c’est personnel entre lui et moi, voilà.

 

D’accord, bon ben on en saura pas plus. Et derrière question, alors aujourd’hui vous avez 37 ans, comment voyez-vous votre avenir dans les cinq prochaines années ?

Écoutez je suis plus vieux, j’ai 38 ans maintenant.

 

Ah 38 ans, pardon !

Depuis le mois de juillet, je vieilli… Le problème c’est que j’ai l’impression toujours d’avoir 20 ans. C’est ça le problème, c’est très grave… Je crois que je vais faire une crise de la quarantaine sévère.

 

D’accord, et sinon en terme de projets ?

Dans les projets, je suis sur plusieurs établissements à droite, à gauche.

J’essaie de monter des établissements cohérents qui se répondent et pas qui se marchent dessus.

Ok, merci beaucoup en tout cas d’avoir été avec nous.

Je vous en prie.

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