VL vous propose une nouvelle série jusqu’au 29 mars, date de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne: « Brexit means Brexit». Un article toutes les deux semaines pour comprendre le Brexit, ceux qui le décident et ceux qui le vivent.
J-2 avant un vote décisif à la Chambre des Communes. Mardi, le Parlement Britannique doit se prononcer pour ou contre l’accord sur les conditions du Brexit conclu par Theresa May à Bruxelles. Pour vous faire patienter, VL vous emmène à Manchester, dans le nord de l’Angleterre.
Ils sont jeunes, européens et vivent en Grande Bretagne. Avec le Brexit, ils avouent « nager dans le flou ». Aude qui habite l’Angleterre depuis quatre ans reconnaît qu’elle « hésite un peu à faire des plans en ce moment ».
« Aucune nouvelle information »
Kévin étudie en Angleterre depuis plus de trois ans. Il explique que le lendemain du vote, l’université a envoyé un mail « pour nous rassurer et nous dire que rien ne changerait. Mais aujourd’hui on ne sait pas vraiment ce qui va se passer et nous n’avons reçu aucune nouvelle information. »
Kostas, ingénieur chypriote installé au Royaume-Uni depuis 2008 croit que « les étudiants européens ne seront pas touchés car les universités ont besoin d’eux ». Le 2 juillet dernier, Damian Hinds le Secrétaire d’Etat britannique chargé de l’Education annonçait que les étudiants européens continueront à payer les mêmes frais d’inscription que leurs camarades britanniques pour l’année 2019-2020.
Des incertitudes économiques
Julien, qui travaille avec Kostas confie: « Il y a 2 mois, nous avons eu deux licenciements économique. La raison officielle était que les incertitudes liées au Brexit pesaient sur les résultats de l’entreprise. »
Les incertitudes économiques préoccupent aussi Arne. Cet étudiant Allemand s’inquiète que son « budget de recherche soit affecté par l’instabilité de la livre.»
De son côté, Cristina, originaire d’Espagne est plus tranquille. Elle est médecin généraliste : « Même s’il n’y a pas d’accord, je crois que les Britanniques ont besoin de travailleurs qualifiés et que nous pourrons continuer à vivre ici. » Son compagnon, Ángel acquiesce : « depuis le référendum, ma vie quotidienne d’étudiant n’a pas beaucoup changé. Mais le Brexit est devenu un sujet central dans les conversations.»
Tous suivront les résultats du vote de mardi. De l’autre côté de la Manche, à Bruxelles, les préparatifs s’accélèrent pour se préparer à un éventuel « no deal » : un Brexit sans accord.