On a vu pour vous l’épisode de Cash Investigation qui sera diffusé ce soir sur France 2. Ce numéro révèle ce qui se cache derrière un « business féroce » qu’est le coton. Pendant un an, l’équipe a enquêté de l’Ouzbékistan et même jusqu’au Bangladesh.
Traçabilité « confidentielle »
Aujourd’hui, nous sommes entrés dans une nouvelle ère : celle de « l’éthique et de la responsabilité ». La transparence sur l’origine du coton, le bien-être des travailleurs et la question sur l’environnement sont devenus primordiaux dans les entreprises. Ainsi, l’équipe de Cash Investigation a formulé 53 questionnaires envoyés à différentes grandes enseignes (Décathlon, Pimkie, Zadig & Voltaire etc…) sur la question : d’où vient votre coton ? Entre autres. Celles qui ont bien voulu répondre sont restées relativement secrètes et se sont abritées derrière la « confidentialité » sur la traçabilité de leur coton.
Travail forcé
L’Ouzbékistan est l’un des plus grands producteurs au monde de coton. Problème ? Un million d’habitants sont contraints par la police de travailler dans les champs sans être payés, même des médecins ou des enseignants. Ils doivent tous quitter maison et travail le temps d’aller récolter cette matière si riche pour le gouvernement. En parlant du gouvernement, c’est bien lui qui orchestre tout cela. Le pays est toujours sous dictature, ce qui complique énormément la vie de la population où les non-dits règnent. Le travail est très surveillé : le coton est pesé, des quotas sont à respecter.
Où va le coton ouzbek ?
Principalement au Bangladesh dans des usines de filature, où l’on tisse du textile à partir du coton. Ces usines embauchent, elles aussi, des adolescents voire des enfants d’onze ou douze ans. Ils travaillent six jours sur sept sans congé et sans pause. Certaines des ouvrières vivent à l’intérieur même des usines sans pouvoir en sortir.
Pourtant, ces usines fournissent aux plus grandes marques, telles que Zara, ou même Carrefour. Ces grandes enseignent boycotent pourtant l’Ouzbékistan…