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C’est quoi “Kamen Rider”, cette franchise culte de la culture japonaise ?

Le 27 mai dernier est sortie une version Blu-ray collector des films Kamen Rider, saga culte au Japon, l’occasion pour nous de parler de cette franchise, méconnue en Occident.

Un véritable terrier de lapin

Le 27 mai dernier est sortie une version Blu-ray collector des films Kamen Rider, saga culte au Japon, l’occasion pour nous de parler de cette franchise, inconnue en Occident.

Tout d’abord, Kamen Rider est une franchise emblématique du genre tokusatsu — contraction de tokushu satsuei, signifiant « effets spéciaux ». Depuis ses débuts en 1971, elle s’est imposée comme un pilier de la culture populaire japonaise, avec 34 séries, 90 films et plus de 1600 épisodes répartis sur trois ères historiques :

  • L’ère Shōwa (1971–1989)
  • L’ère Heisei (1989–2019)
  • L’ère Reiwa (depuis 2019)

En bref, chaque ère correspond au règne d’un empereur japonais, ce qui ancre la franchise dans l’histoire même du Japon moderne. Véritable labyrinthe narratif, Kamen Rider multiplie les univers, les héros, les ennemis et les ambiances, tout en conservant un thème central : un justicier masqué combattant des forces obscures pour protéger l’humanité.

En définitive, ce dernier incarne l’espoir, la justice-un chevalier des temps modernes au service des plus faibles- et est souvent inspiré d’un insecte et d’un thème différent. Leurs ennemis principaux sont les Grongi, les Imagin, et les Faust.

L’ère Shōwa (1971–1989) : les fondations d’un mythe

La première ère de Kamen Rider compte 448 épisodes, répartis sur 9 séries et 14 films. Elle pose les bases de la franchise et introduit de nombreux personnages récurrents.

La série originale, diffusée à partir du 3 avril 1971, est produite par Toru Hirayama et imaginée par Shōtarō Ishinomori, célèbre créateur de Cyborg 009. À l’origine, le projet devait être une adaptation du manga Skull Man, mais l’idée évolue. En effet, le héros devient un cyborg à l’apparence de sauterelle, symbolisant à la fois la technologie et la nature.
Ce premier Kamen Rider s’appelle Takeshi Hongo, interprété par Hiroshi Fujioka, un humain modifié qui lutte contre Shocker, l’organisation responsable de sa transformation.

Entre 1971 et 1976, plusieurs séries s’enchaînent sans interruption (Kamen Rider, V3, X, Amazon, Stronger). Ces dernières ont toutes le même fil conducteur : le mentor Tōbei Tachibana, incarné par Akiji Kobayashi.
Après une pause de quatre ans, la franchise revient avec Skyrider (1979) et Kamen Rider Super-1. Genjiro Tani remplace alors Tachibana dans le rôle du mentor.

Les années 1980 marquent une baisse de régime. Un épisode spécial, Kamen Rider ZX (1984), devient le dernier projet supervisé par Hirayama. Dès lors, il faudra attendre 1987 pour que la franchise retrouve un second souffle avec Kamen Rider Black, la première série totalement indépendante des précédentes. Elle connaît un grand succès et donne naissance à une suite directe : Black RX, diffusée entre 1988 et 1989.

Cette série marque un moment charnière puisqu’elle est à la fois la dernière de l’ère Shōwa, et constitue la transition vers l’ère Heisei. Cette dernière ayant été amorcée par la mort de l’empereur Hirohito.

Le dernier épisode de Black RX rend d’ailleurs hommage à la saga en réunissant les dix Riders précédents.

Par la suite, malgré l’arrêt des séries télévisées dans les années 90, Kamen Rider survit à travers des films (Shin, ZO, J) et des spectacles. L’ère Shōwa s’achève symboliquement avec la mort de Shōtarō Ishinomori en 1989.

L’ère Heisei (1989-2019) et  Reiwa (2019- …)

Le 30 janvier 2000 sort le premier épisode de Kamen Rider Kuuga, avec Joe Odagiri dans le rôle-titre. Cette série vient poser les éléments caractéristiques de l’ère Heisei. En effet, on y voit plusieurs Riders qui font très souvent équipe. Mais aussi, le thème musical de la série se joue pendant le combat final, à la place du générique.

Ensuite, lors de la huitième série de l’ère Heisei, un tournant important est pris. Le héros est montré comme manquant d’assurance, ce qui tranche avec les précédents. Son véhicule devient un train, le Den-Liner, capable de voyager dans le temps. La série ne compte alors plus que deux Riders : Den-O et Zeronos.

Avec 19 séries, 960 épisodes et pas moins de 400 heures de contenu, l’ère Heisei innove et réussit à garder son public. Et ce, alors même que la franchise fête ses 50 ans en 2019.

Depuis 2019, l’ère Reiwa prend la relève. Le rythme reste d’une série par an, avec à chaque fois 48 épisodes de 25 minutes. En six ans, cela donne 6 séries, 338 épisodes et environ 140 heures de Kamen Rider.

À lire aussi: TV5 Monde Plus : ce dessin animé culte des années 80 est dispo sur la plateforme

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