Une polémique qui enfle depuis les attaques du Hamas à Israël, le 7 octobre dernier. Sur France Inter, l’humoriste Guillaume Meurice avait alors déclenché une vive polémique au sujet du Premier ministre Israélien. D’abord rappelé à l’ordre, il pourrait finalement être licencié par la direction après avoir réitéré ses propos.
Quelques jours après le 7 octobre, Guillaume Meurice avait comparé sur France Inter le Premier ministre Israélien Benjamin Nethanyahu à « un nazi sans prépuce ». Une « blague » qui avait fait polémique autant sur les réseaux sociaux que chez la direction de Radio France. En octobre dernier, l’humoriste avait « simplement » écopé d’un avertissement. Néanmoins, Guillaume Meurice a réitéré ses propos, dimanche dernier. Cette fois-ci, la direction s’est montrée plus sévère envers le chroniqueur en l’écartant de l’antenne en vue d’un potentiel licenciement.
Guillaume Meurice soutenu au sein de France Inter
En la personne de Charline Vanhoenacker, animatrice de l’émission « Le Grand Dimanche » qui fut une des premières à apporter son soutien à l’humoriste. Ce dimanche 5 mai, sur les ondes de France Inter, elle a démarré l’émission en soulignant la solidarité au sein des équipes : « La solidarité, ça existe encore, et c’est la meilleure défense. ». Volontairement et de manière symbolique, un siège est resté vidé durant toute l’émission. Un symbole pour marquer l’absence du chroniqueur « puni » par la direction.
Mais un soutien en particulier a retenu l’attention des auditeurs, celui de Djamil Le Shlag. En soutien à son collègue, l’humoriste a décidé de démissionner en direct et durant sa chronique : « Vous pensez faire peur à qui [la direction de France Inter] avec vos menaces de mise à pied ? Perso, je suis un arabe en France, j’ai toujours été menacé de me faire virer.[…] J’en tire les conclusions en me retirant du service public après l’émission, c’était ma dernière chronique.[…] ».
Une sensation de déjà vu…
Ce n’est pas la première fois qu’une situation « identique » se produit autant sur le service public que dans le privé. En 2010, et sur France Inter, Stéphane Guillon en avait déjà fait les frais. Après s’être moqué de la direction dans une chronique, Guillon avait alors été licencié. Toujours sur la même station mais cette fois-ci en 2017 (année des présidentielles), Pierre-Emmanuel Barré avait lui aussi été écarté des antennes. La raison de cette sanction faisait suite à une vidéo publiée sur Internet dans laquelle le chroniqueur défendait l’abstentionnisme.
Dans le privé, ce genre de décision a aussi eu raison de Sébastien Thoen. Sur Canal +, Thoen a été licencié après avoir parodié son collègue de CNEWS, Pascal Praud. Des sanctions qui remettent dans le débat public, la liberté d’expression.